Rambervilliers : le drame de la fillette retrouvée morte dans les Vosges aurait-il pu être évité ?

C’est bien le corps d’une fillette de 5 ans qui a été retrouvé mardi dans un sac à Rambervilliers dans les Vosges. Le suspect, qui a déjà été accusé d’abus sexuels et de viol, a été arrêté et placé en garde à vue. Le drame aurait-il pu être évité ? H24 tente de répondre à cette difficile question.

Quarante huit heure après qu’un adolescent de 15 ans ait été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête ouverte après que les forces de l’ordre ont découvert le corps d’une jeune fille “caché dans un sac” à l’intérieur d’un appartement de Rambervillers dans les Vosges, beaucoup de questions subsistent et les interrogations se multiplient sur le suspect. Il était déjà accusé de viol, de harcèlement sexuel et de chantage en 2022, était-il suffisamment surveillé ? D’autant qu’il était déjà accusé dans une autre affaire presque aussi sordide.  Cela dit, l’adolescent est sans casier judiciaire.

Il est actuellement est en garde à vue, et rapidement il a été découvert qu’il n’était pas un inconnu des autorités judiciaires et policières. Déjà en 2022, il est inculpé et placé sous contrôle judiciaire pour viol, agression sexuelle et vol sur mineur.

Il s’agit là de faits graves , qu’il lui vaudrons d’être placé en centre éducatif fermé, car, comme toujours avec les mineurs, une solution éducative est préférée à la répression. Selon le ministère de la justice, il reçoit un soutien scolaire et travaille en petit groupe dans cet établissement. L’objectif est la réinsertion professionnelle .

“Ce n’est pas une prison”, insiste Jean-Pierre Rosenczveig, ancien président du tribunal pour enfants de Bobigny en Seine-Saint-Denis.

L’ancien président du tribunl pour enfant précise que le centre éducatif fermé à aussi ses régle dont une  qui nécessite une “fermeture théorique”. “On a le droit de sortir (…). Le centre est fermé au sens où, si il vous prend l’idée de sortir sans autorisation, il est alors possible d’être incarcéré”, explique-t-il.

Un séjour en centre éducatif fermé qui visiblement n’aura pas suffit

Lors de la première expertise psychiatrique une déficience mentale légère a été remarqué, un fonctionnement autocentré et une immaturité psychoaffective chez l’adolescent, d’après les informations que nous avons eu. De son côté, le parquet indique qu’il avait conclut à “l’absence de troubles mentaux”.

Pour autant, et selon les premiers éléments de l’enquête, aucun dysfonctionnement ou encore problème a été signalé au cours du séjour de l’adolescent au centre éducatif fermé.

“Le fait que ce jeune ait été orienté vers un centre éducatif fermé voulait dire qu’il n’y avait pas matière en l’espèce, pour ceux qui ont apprécié la situation, à l’incarcérer ou à l’hospitaliser”, estime Jean-Pierre Rosenczveig.

Des “gestes déplacés” “une attitude anormale” remarqués par le voisinage

C’est en février dernier que l’adolescent a quitté le centre ou il est resté un an, ce qui représente la durée maximale pour une personne mineure. Il sera ensuite placé au domicile de ses parents à Rambervilliers, commune d’un peu plus de 5000 habitants. Il est alors déscolarisé.

Il sera alors placé sous contrôle judiciaire, comme le veut souvent le protocole pour des mineurs. Il bénéficie alors d’un suivi éducatif et psychiatrique adapté. Mais alors comment se déroule son retour dans la ville qui la vue grandir ? D’après des propos que H24 a pu retenir auprès de personnes qui souhaitent garder l’anonymat, l’adolescent se compotait parfois de façon bizarre à la limite du concevable.

“Il a des troubles, il parle à son vélo. (…) Quand il sort tout seul, il fait des conneries”, nous a-t-on raconté.

De toute évidence, il se passait déjà des choses qui peuvent être qualifiées de “suspectes”. Des “signes” qui n’ont pas été remontés ?

Les voisins se confient et une voisine va jusqu’à dire que l’adolescent avait récemment “accosté ” quelques filles qu’elles connaissaient. Ce témoignage nous a été confirmé par le maire de la commune, qui lui insiste plus sur des “gestes déplacés à caractère sexuel”.

Le général de gendarmerie et ancien patron de la section de recherche de Versailles, estime quant à lui que ces faits auraient dû être remontés aux personnes dont le rôle étaient de l’encadrer.

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