Quarante ans après l’affaire Grégory, l’un des corbeaux de la famille Villemin est appréhendé.

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Quarante ans après le début de l’affaire Grégory, un des individus identifiés comme étant l’un des « corbeaux » ayant envoyé une lettre anonyme aux grands-parents de Grégory Villemin, dont le meurtre demeure non résolu, a été appréhendé. Les premières constatations indiquent, cependant, qu’il s’agirait d’une « fausse piste »

Le parquet de Dijon a annoncé cette avancée dans une enquête qui a captivé la France pendant plus de 40 ans. La lettre anonyme en question, datée du 24 juillet 1985, adressée à Monique et Albert Villemin, contenait des menaces de la part de l’auteur : « Je vous ferez (sic) à nouveau votre peau. » Ce courrier avait été reçu neuf mois après la découverte du corps de leur petit-fils de 4 ans, Grégory, retrouvé pieds et poings liés dans la Vologne, dans le département des Vosges, le 16 octobre 1984.

Le recours à l’ADN de parenté L’ADN prélevé sur cette lettre anonyme a fait l’objet d’une comparaison avec les données du Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) grâce à de nouvelles expertises, autorisées en janvier 2021 par la justice à la demande de Christine et Jean-Marie Villemin, les parents de Grégory. Cette technique, appelée « ADN de parenté », permet d’associer une empreinte génétique avec d’autres empreintes de personnes de la même parenté, afin de vérifier leur conformité avec celles enregistrées dans le FNAEG.

L’identité de l’auteur de la lettre a ainsi pu être établie, il s’agit d’une femme qui résidait à Paris à l’époque. Lors de son interrogatoire, elle a admis avoir écrit la lettre, tout en niant toute implication dans le meurtre de Grégory.

Une fausse piste

Le procureur général de Dijon, Thierry Pocquet du Haut-Jussé, a confirmé cette information en qualifiant cet élément de « fausse piste ». François Saint-Pierre, l’un des avocats des parents de Grégory, a précisé que cette lettre ne constituait pas la revendication du crime, mais qu’elle avait été écrite par une personne sans lien avec l’affaire et désœuvrée.

Au fil des années, l’affaire Grégory s’est focalisée sur la recherche de l’auteur des nombreuses lettres anonymes menaçantes envoyées à la famille Villemin. En 2017, des expertises en graphologie avaient attribué une lettre de 1983 à Jacqueline Jacob, la grand-tante de Grégory. Jacqueline Jacob et son mari Marcel avaient été mis en examen à cette époque, mais cette procédure avait été annulée en mai 2018 en raison d’un vice de procédure. Les époux ont toujours nié toute implication dans l’affaire.

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