Projet d’action violente déjoué en Haute-Saône : un adolescent de 17 ans mis en examen et placé en détention provisoire

Un projet d’action violente a été déjoué cette semaine à Vesoul, en Haute-Saône. Un adolescent de 17 ans a été interpellé le lundi 10 mars 2025, après avoir été repéré devant un établissement scolaire en possession d’un couteau de grande taille. Connu des services de renseignement pour des faits de radicalisation entre 2022 et 2024, le jeune homme avait récemment refait surface dans les radars de la DGSI en raison de discussions sur une messagerie cryptée, où il évoquait son intention de passer à l’acte. Il se revendiquait également de l’organisation État islamique.

Une interpellation rapide et une enquête confiée à la DGSI

Le suspect a été arrêté sur place par la gendarmerie, et l’enquête d’abord ouverte par le parquet de Vesoul a été reprise dès le lendemain par le parquet national antiterroriste (Pnat). Placé en garde à vue, il a été présenté à un juge antiterroriste jeudi 13 mars. Mis en examen pour “association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes d’atteintes aux personnes”, il a été placé en détention provisoire dans la soirée.

Un suivi interrompu, puis une réapparition inquiétante

Bien que son suivi pour radicalisation ait été levé début 2024, la DGSI l’a de nouveau pris en filature début mars 2025, alertée par des échanges suspects sur des plateformes sécurisées. Ces éléments, associés à sa présence armée devant un établissement scolaire, ont accéléré son interpellation.

Le parquet national antiterroriste a précisé que les investigations à venir, menées sur commission rogatoire, permettront d’éclaircir les cibles exactes et d’évaluer l’imminence du passage à l’acte.

C’est le premier projet d’action violente déjoué en 2025. Un cas qui illustre un phénomène préoccupant : selon la DGSI, depuis 2023, 70 % des individus interpellés pour des faits de terrorisme avaient moins de 21 ans.