Un accord historique pour une trêve à Gaza et un échange d’otages
Après des mois de négociations intenses, un accord pour un cessez-le-feu à Gaza a été conclu entre Israël et le Hamas, sous médiation du Qatar, des États-Unis et de l’Égypte. Cet accord, qui doit entrer en vigueur dimanche 19 janvier, met fin à une guerre de 15 mois et ouvre la voie à un échange humanitaire crucial.
Les grandes lignes de l’accord
La première phase, d’une durée de 42 jours, prévoit la libération de 33 otages israéliens, principalement des femmes et des enfants, en échange de la libération de 1 000 prisonniers palestiniens détenus par Israël. Le retrait progressif des troupes israéliennes des zones urbaines de Gaza est également prévu, avec leur repositionnement le long de la frontière. Parallèlement, une aide humanitaire d’urgence sera déployée pour répondre à la crise qui sévit dans l’enclave.
Un processus en trois phases
Les phases suivantes, encore en cours de négociation, incluront :
- La libération des otages restants, notamment les hommes et les soldats israéliens, ainsi que le retour des dépouilles des otages décédés.
- Le retrait complet des troupes israéliennes de Gaza et l’élaboration d’un plan de reconstruction ambitieux pour cette région dévastée.
Le Premier ministre qatari, Mohammed Ben Abderrahmane Al-Thani, a précisé que la deuxième phase visera à établir une fin permanente au conflit. Les États-Unis ont confirmé leur engagement à soutenir ces négociations jusqu’à leur aboutissement.
Un contexte humanitaire alarmant
Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, suivie de la riposte israélienne, Gaza a été plongée dans une crise humanitaire sans précédent. Ce cessez-le-feu apporte un soulagement pour ses 2,4 millions d’habitants, dont une majorité a dû fuir les combats. Une semaine de trêve fin 2023 n’avait pas permis de répondre aux besoins urgents.
Des défis pour la paix durable
Si cet accord marque une avancée significative, de nombreuses questions restent à résoudre, notamment la gouvernance future de Gaza, les garanties de sécurité pour Israël et la mobilisation des financements nécessaires à la reconstruction.
Le Qatar, les États-Unis et l’Égypte joueront un rôle clé dans le suivi de cet accord, qui représente une lueur d’espoir dans une région marquée par des décennies de conflits.