Clap de fin pour le procès du braquage de Kim Kardashian : entre larmes, regrets et condamnations symboliques

Paris, 23 mai 2025 – Neuf ans après le spectaculaire braquage dont fut victime Kim Kardashian en pleine Fashion Week, la justice française a tranché. Vendredi, la cour d’assises de Paris a rendu son verdict à l’issue de quatre semaines d’audience hors norme. Dix personnes étaient jugées pour leur implication présumée dans le vol à main armée commis dans la nuit du 2 au 3 octobre 2016 dans un hôtel particulier parisien. Si les peines prononcées vont jusqu’à trois ans de prison ferme, aucun des accusés ne retournera derrière les barreaux.

Des “papys braqueurs” et des peines aménagées

La figure centrale de cette affaire, Aomar Aït Khedache – surnommé “Omar le Vieux”, reconnu coupable d’avoir été le cerveau du braquage – a écopé de huit ans de prison, dont trois ferme. Toutefois, une confusion de peine avec une précédente condamnation empêche toute réincarcération. Yunice Abbas, un autre accusé ayant reconnu sa participation, a exprimé ses remords à la barre, rappelant qu’il “n’avait jamais pensé” aux conséquences psychologiques sur la victime. Ces deux hommes font partie des rares à avoir reconnu les faits et présenté des excuses. Les huit autres accusés, dont certains très âgés, ont nié en bloc leur implication, malgré des témoignages indirects et des preuves circonstancielles.

Kim Kardashian face à ses agresseurs

Les audiences ont été marquées par les profils singuliers des accusés, plusieurs étant septuagénaires, ainsi que par la stature internationale de la plaignante. Kim Kardashian elle-même s’est présentée au tribunal le 13 mai, dans une salle comble, pour relater en détail les minutes d’effroi vécues lors de son agression. Elle a décrit avec émotion comment, ligotée, elle a cru sa dernière heure arrivée. Face à la cour, elle a aussi réagi à une lettre d’excuse que lui avait adressée Aomar Aït Khedache : “Je vous pardonne pour ce qu’il s’est passé”, a-t-elle déclaré, avant de préciser que ce geste n’effaçait en rien le traumatisme subi.

Une victime oubliée : le veilleur de nuit

Ce procès fut aussi l’occasion de mettre en lumière d’autres victimes oubliées. Abderrahmane Ouatiki, veilleur de nuit ce soir-là, avait été menotté et contraint d’escorter les braqueurs jusqu’à la chambre de la star. À la barre, il a confié avoir, lui aussi, cru à sa mort imminente. Ses avocats ont dénoncé la relative invisibilité de cette souffrance, moins médiatisée que celle de la célébrité américaine.

Parmi les acquittés figurent un patron de bar, soupçonné d’avoir informé les malfaiteurs de la présence de Kim Kardashian et de ses bijoux, et le frère du chauffeur de la star. Si le premier a été relaxé des faits de complicité mais condamné à 5 000 euros d’amende pour détention d’arme, le second a été totalement disculpé.

À l’issue de ce procès aux allures de polar cinématographique – mêlant haute couture, millions en diamants et retraités au passé trouble – les peines prononcées restent inférieures à celles requises par le parquet. Les avocats de Kim Kardashian ont fait savoir que leur cliente se disait “satisfaite” du verdict.