Dominique Pelicot jugé pour avoir soumis sa femme à des violences systématiques : 20 ans de réclusion requis
Le principal accusé des viols de Mazan face à des demandes de peines sévères
Dominique Pelicot, principal accusé dans le procès des viols de Mazan, est jugé pour avoir drogué et violé son épouse, Gisèle Pelicot, et pour avoir organisé des violences sexuelles en impliquant plus de 50 hommes qu’il avait recrutés en ligne. Le procureur a requis la peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle contre lui, soulignant la gravité des faits et leur caractère systématique. La vice-procureure a insisté sur le fait que Pelicot a infligé une souffrance indescriptible à sa femme et à sa famille, en agissant consciemment pour soumettre et dégrader sa victime.
Une souffrance infligée avec une conscience totale de l’acte
Elle a également précisé que Pelicot, bien qu’apparaissant comme un mari attentionné et un père affectueux, agissait principalement pour satisfaire ses désirs personnels, sans égard pour l’humanité de sa femme. Sa méthode, selon l’avocate générale, était de « soumettre » Gisèle Pelicot par le biais de la soumission chimique, en lui administrant de puissants médicaments comme du Temesta et du Zolpidem, créant ainsi une confusion et un état de léthargie chez la victime, qui a même eu un accident de voiture sous l’emprise de ces substances.
Les horreurs filmées et photographiées : des abus intolérables
Au-delà des violences sexuelles répétées, Dominique Pelicot est également accusé d’avoir pris et diffusé des photos intimes de sa femme et de ses belles-filles, y compris des montages pornographiques. Des images choquantes de sa propre fille, Caroline Darian, ont également été retrouvées, mais, faute de preuves suffisantes, les accusations de viol sur sa fille n’ont pas été retenues.
Peines requises pour les complices et les autres accusés
Par ailleurs, le procureur a requis 17 ans de réclusion contre Jean-Pierre M., l’un des complices de Dominique Pelicot, qui est accusé d’avoir violé et fait violer sa propre femme avec l’aide de l’accusé principal. Les plaidoiries des avocats se poursuivront jusqu’à mercredi, et les peines pour les autres accusés devraient varier en fonction de leur implication.