Procès des viols de Mazan : Dominique Pelicot absent en raison de l’aggravation de son état de santé
Selon Roger Arata, président de la cour criminelle de Vaucluse, l’état de santé de Dominique Pelicot, principal accusé dans le procès des viols de Mazan, s’est considérablement détérioré. En conséquence, il ne pourra comparaître jeudi et vendredi, et sa présence ne pourra être envisagée avant lundi au mieux.
« Son état de santé s’est aggravé (…) Il est dans l’incapacité de comparaître jeudi et vendredi. Je pense qu’il sera hospitalisé et pris en charge sur place. Il ne pourra être présent au mieux avant lundi », a déclaré Roger Arata ce mercredi 11 septembre. Dominique Pelicot, déjà exempté de comparution lundi et mardi en raison de douleurs intestinales, était réapparu ce matin dans un état visiblement affaibli, avec des traits tirés et se tenant la tête dans les mains.
Le président de la cour avait alors ordonné une nouvelle expertise médico-légale pour évaluer la situation et déterminer les suites à donner à ce procès, où Dominique Pelicot est jugé aux côtés de 50 autres accusés pour des viols aggravés sur son ex-épouse, Gisèle Pelicot, à leur domicile de Mazan (Vaucluse) entre 2011 et 2020.
Le procès se poursuivra malgré l’absence de l’accusé principal
En dépit de l’absence de Dominique Pelicot, Roger Arata a décidé que le procès se poursuivra comme prévu. Le président de la cour a souligné que l’objectif est de maintenir le programme prévisionnel chargé du procès, qui doit se dérouler jusqu’au 20 décembre. « Demain matin, il n’y a aucune difficulté pour que nous continuions, et nous aviserons demain pour les jours suivants », a-t-il indiqué.
Des experts doivent être entendus jeudi et vendredi pour présenter les personnalités de quatre premiers coaccusés : Jean-Pierre M., 63 ans, Cyrille D., 54 ans, Jacques C., 72 ans, et Lionel R., 44 ans. Leur interrogatoire est également prévu.
Cependant, Roger Arata a reconnu la complexité de poursuivre l’audition de certains coaccusés sans la présence de Dominique Pelicot, laissant entendre qu’une suspension temporaire du procès pourrait être envisagée.