Dernières déclarations avant le verdict : Dominique Pelicot implore le pardon de sa famille au procès des viols de Mazan
Lundi 16 décembre, les 50 accusés du procès des viols de Mazan ont eu leur ultime occasion de s’exprimer devant la cour criminelle du Vaucluse à Avignon, avant que les juges ne se retirent pour délibérer. Le verdict, attendu jeudi, mettra un point final à ce procès marquant consacré aux violences sexuelles.
Dominique Pelicot, principal accusé de cette affaire, a saisi ce moment pour adresser des mots d’excuse à ses proches. « Je regrette profondément ce que j’ai fait. Je demande pardon à ma famille et leur demande d’accepter mes excuses », a-t-il déclaré avec une voix empreinte d’émotion. « Je voudrais leur dire que je les aime, même si leur absence me fait souffrir. »
Dans son discours, Dominique Pelicot a également tenu à reconnaître le « courage » de son ex-épouse, Gisèle Pelicot, qu’il avait droguée et livrée à des dizaines d’hommes pendant une décennie. « Elle a dû supporter des sous-entendus injustes de complicité. Je salue sa force face à cette épreuve, » a-t-il affirmé, ajoutant un éloge à son ex-femme, désormais devenue un symbole de résilience et de lutte contre les violences sexuelles.
Pelicot n’a pas oublié de remercier son avocate, Béatrice Zavarro, pour son soutien constant tout au long de ce procès éprouvant. « À plusieurs reprises, j’ai pensé à abandonner. Grâce à vos conseils et à votre humanité, vous m’avez convaincu que cela aurait été un acte de lâcheté envers ma famille et un geste irresponsable face aux autres accusés, » a-t-il confié.
Un moment crucial pour tous les accusés
Ce lundi, chacun des 49 autres hommes présents à l’audience (le cinquantième étant en fuite) a également la possibilité de prendre la parole, pour un temps maximal de 15 minutes. C’est la dernière étape avant que la cour ne se retire pour rendre son verdict.
Un procès qui a marqué les esprits
Durant trois mois et demi d’audience, ce procès hors normes a captivé l’attention au-delà des frontières françaises, soulignant à nouveau l’ampleur des violences sexuelles et leurs terribles répercussions. Gisèle Pelicot, souvent comparée à des figures historiques de la lutte féministe, est devenue un symbole de résistance face à l’indicible.
Alors que le tribunal s’apprête à rendre sa décision, le procès des viols de Mazan restera, sans nul doute, gravé dans l’histoire judiciaire et dans la mémoire collective comme un moment clé dans la lutte contre les violences faites aux femmes.