Après plus d’une semaine d’absence, et à condition que son état de santé ne se dégrade pas à nouveau, le principal accusé devrait assister aux audiences « sous des conditions spéciales d’aménagement », a indiqué Béatrice Zavarro
Ce lundi, une expertise médicale a été réalisée par deux médecins. Leurs conclusions sont claires : il n’existe plus de contre-indications à la comparution de Dominique Pelicot, malgré son absence lors de la reprise de l’audience ce matin. Les experts, mandatés par la justice, ont jugé que le septuagénaire pourra être présent mardi matin, mais sous certaines conditions. Des ajustements seront nécessaires, tels que des pauses régulières et un découpage des auditions en plusieurs sessions.
Dominique Pelicot, hospitalisé dimanche soir pour une infection rénale et un calcul détecté dans la vessie, n’était pas en mesure d’assister à la reprise du procès ce lundi. Face à cette absence, le président de la cour criminelle du Vaucluse a ordonné une évaluation médicale afin de déterminer son aptitude à comparaître.
Cependant, la présence de Dominique Pelicot lors de l’audience de mardi n’est pas totalement garantie. Il pourrait refuser d’être extrait de sa cellule, et seule une réquisition judiciaire permettrait l’usage de la force pour le contraindre à se présenter. Néanmoins, son avocate, Me Zavarro, est confiante : « Il souhaite s’expliquer, donc il sera présent », a-t-elle déclaré ce lundi soir à nos confrères de BFMTV.
Hospitalisation de Dominique Pelicot : une situation incertaine et tendue
Depuis plusieurs jours, la situation de Dominique Pelicot reste confuse. Selon son avocate, Me Zavarro, l’accusé souffre de douleurs rénales depuis le 6 septembre. Après une courte hospitalisation la semaine dernière, il n’avait plus assisté aux audiences depuis lundi dernier. Bien que dispensé mardi et mercredi, il n’était toujours pas revenu jeudi. « Jeudi, vendredi, samedi, il est resté au fond de sa cellule », a précisé son avocate.
Dimanche soir, Dominique Pelicot a de nouveau été hospitalisé, avant de retourner dans sa cellule quelques heures plus tard. Me Zavarro a vivement critiqué la gestion de cette situation, déplorant que son client, souffrant depuis plus de huit jours, n’ait été pris en charge médicalement que récemment. Elle a dénoncé une forme de « prise d’otages » de la cour, prise entre l’administration pénitentiaire et le corps médical, alors que ce procès mobilise une centaine de personnes.