Procès du Rassemblement national : Marine Le Pen s’exprime sur l’affaire des assistants parlementaires
Le Rassemblement national (RN), anciennement connu sous le nom de Front national, est au cœur d’une enquête concernant le détournement présumé de fonds européens pour rémunérer des employés du parti. Ce procès, qui a débuté ce lundi 30 septembre, se poursuivra jusqu’au 27 novembre.
À l’ouverture des débats, Marine Le Pen a affiché sa « sérénité » face aux accusations portées contre elle. Elle comparaît, aux côtés de 24 autres coaccusés, devant le tribunal correctionnel de Paris depuis 13h45. Ces individus sont suspectés d’avoir utilisé des fonds du Parlement européen entre 2004 et 2016 à des fins personnelles, pour financer les salaires de certains membres du parti. « Nous n’avons violé aucune règle », a-t-elle déclaré aux journalistes, soulignant qu’elle fait face à des risques judiciaires pouvant inclure jusqu’à dix ans de prison, un million d’euros d’amende, et une inéligibilité de dix ans. Elle a également insisté sur le fait que « la liberté parlementaire est en jeu dans cette affaire » et a promis de présenter de nombreux arguments en sa défense.
Ce procès réunira également neuf anciens eurodéputés du FN, parmi lesquels Marine Le Pen, Louis Aliot, actuel vice-président du RN, et Bruno Gollnisch, ancien numéro deux du parti. Douze ex-assistants parlementaires ainsi que quatre collaborateurs du parti seront également jugés, le procès étant programmé pour se tenir trois demi-journées par semaine jusqu’à la fin de novembre.