Au cœur de l’horreur familiale : les fils de Joël Le Scouarnec brisent le silence lors du procès
Le deuxième jour du procès de Joël Le Scouarnec a mis en lumière les fractures profondes de sa famille. Deux de ses fils ont témoigné, livrant des récits bouleversants d’une enfance marquée par les non-dits et les violences passées.
Un père dédoublé : entre amour filial et incompréhension
Quentin*, le plus jeune des trois fils, assure avoir eu une « enfance heureuse » malgré la réalité qu’il a découverte en 2017, lors de l’arrestation de son père. Face à la cour, il tente de concilier l’image d’un père aimant avec celle de l’homme jugé pour des centaines de viols et d’agressions sexuelles. Invité à s’adresser à son père, sa voix se brise : « Je veux séparer l’homme du père qui a fait qu’on n’a manqué de rien. » Dans le box, Joël Le Scouarnec s’effondre en larmes pour la première fois depuis le début des audiences.
Des blessures enfouies et des questions sans réponse
Malgré l’amour qu’il dit porter à son père, Quentin reste hanté par des doutes. La présidente de la cour interroge : « Est-il possible que vous ayez été témoin de faits que vous avez enfouis ? » Le trentenaire, tout de noir vêtu, avoue n’avoir jamais osé entamer de suivi psychologique, paralysé par la peur de découvrir une vérité trop lourde à porter.
La parole libérée d’un frère brisé
Thomas*, le fils cadet, a parcouru 700 kilomètres pour venir témoigner, le jour même de l’anniversaire de son fils. D’une voix tremblante, il raconte les agressions sexuelles subies de la part de son grand-père paternel, à l’âge de 5 à 10 ans. « Les images, je les aurai toute ma vie », souffle-t-il, témoignant d’un poids qu’il porte depuis l’enfance. Ce n’est qu’à l’âge de 28 ans, lors d’une dispute familiale, qu’il a révélé ces violences.
Une famille déchirée par l’omerta
Les silences s’enchaînent dans cette famille hantée par l’inceste. Ni Quentin ni Thomas n’ont jamais questionné leur mère sur les faits reprochés à leur père, ni sur la perquisition de 2004 qui avait déjà révélé la détention d’images pédopornographiques. « On ne pose pas de questions parce qu’on a peur de savoir », analyse Solène Podevin Favre, présidente de l’association Face à l’inceste.
Un espoir de vérité ?
L’ex-épouse de Joël Le Scouarnec, accusée d’avoir couvert ses agissements, doit être entendue ce mercredi. Son témoignage est très attendu par les victimes, qui espèrent enfin des réponses sur l’ampleur de sa connaissance des faits. Pendant ce temps, ses fils tentent de se reconstruire, porteurs du poids d’un héritage familial marqué par la douleur et le silence.
(*Les prénoms ont été changés)
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