Procès Joël Le Scouarnec : le parquet requiert 20 ans de réclusion et une rétention de sûreté contre l’ex-chirurgien

Devant la cour criminelle du Morbihan, le procès hors norme de Joël Le Scouarnec touche à sa fin. Ce vendredi 23 mai, après trois mois d’audience, l’avocat général Stéphane Kellenberger a requis la peine maximale de vingt ans de réclusion criminelle à l’encontre de l’ancien chirurgien de 74 ans, accusé de viols et d’agressions sexuelles sur 299 personnes, en grande majorité mineures au moment des faits.

Peine maximale requise pour un pédocriminel multirécidiviste

Outre cette peine, le ministère public a demandé une période de sûreté des deux tiers, excluant toute libération anticipée avant au moins treize ans d’incarcération, ainsi qu’une rétention de sûreté, permettant, au terme de sa peine, un éventuel placement dans un centre sécurisé si sa dangerosité reste avérée.

Déjà condamné en 2020 à 15 ans de prison pour des faits similaires sur des fillettes, Joël Le Scouarnec a cette fois reconnu l’intégralité des faits qui lui sont reprochés, ainsi que d’autres, aujourd’hui prescrits ou en cours de procédure, notamment des abus commis sur sa propre petite-fille. Il affirme pourtant ne garder aucun souvenir individuel de ses victimes, malgré les carnets méticuleusement tenus où il consignait ses actes.

Un risque de récidive jugé très élevé

Pour les experts psychiatriques, l’accusé présente un profil « très inquiétant » et un fort risque de récidive, sans compassion apparente pour ses victimes.

Le verdict est attendu le 28 mai. Une nouvelle procédure judiciaire pourrait suivre, concernant d’autres faits ou victimes non inclus dans ce procès. Le parquet a d’ores et déjà annoncé que les investigations se poursuivent.