Donald Trump : un retour au pouvoir marqué par des décisions radicales

Après un retour historique à la Maison-Blanche, Donald Trump, investi le 20 janvier, a promis d’entamer son second mandat avec une série de mesures spectaculaires pour répondre aux “crises” auxquelles les États-Unis font face. Dès son premier jour, il prévoit d’agir avec une rapidité et une force qu’il qualifie lui-même “d’inédites”.

Lors de son discours d’investiture, il a annoncé une “avalanche de décrets” qui marqueront le début de ce qu’il décrit comme une ère de changement majeur. Ces décisions exécutives, qui lui permettent d’agir sans passer par le Congrès, devraient porter sur des domaines clés tels que l’immigration, l’économie, les politiques environnementales et sociales.

Un programme d’expulsions inédit et une offensive contre le droit du sol

L’immigration est au cœur de ses priorités. Donald Trump a promis de lancer le “plus grand programme d’expulsions de l’histoire américaine”, visant les 11 millions de sans-papiers présents dans le pays. Pour cela, il envisage de déclarer l’état d’urgence national à la frontière avec le Mexique et de mobiliser l’armée si nécessaire. Parmi ses mesures phares figure également l’abolition du droit du sol, une initiative qui, bien qu’ambitieuse, risque de rencontrer des obstacles constitutionnels.

Protectionnisme économique et bras de fer avec la Chine

Fidèle à son approche protectionniste, Donald Trump prévoit de réintroduire des droits de douane de 25 % sur les importations en provenance du Mexique et du Canada, en rupture avec les accords de libre-échange. La Chine reste également une cible privilégiée : il a annoncé son intention d’augmenter les taxes douanières sur les produits chinois, poursuivant ainsi la guerre commerciale amorcée lors de son premier mandat.

Ces mesures, selon lui, visent à favoriser le rapatriement de la production industrielle sur le sol américain tout en s’attaquant à l’inflation. Toutefois, leur impact sur le coût de la vie pour les ménages reste incertain.

Une politique environnementale sous le signe des hydrocarbures

Climatosceptique déclaré, Donald Trump promet de revenir sur les avancées de son prédécesseur en matière d’environnement. Il envisage de relancer massivement l’exploitation pétrolière et gazière, notamment en annulant les interdictions récentes sur les forages offshore. Son slogan “Drill, baby, drill” symbolise cette volonté de faire des énergies fossiles une priorité de son mandat, au détriment des politiques climatiques internationales comme l’accord de Paris, qu’il entend de nouveau abandonner.

Des mesures sociales controversées

Parmi les initiatives les plus polémiques, Donald Trump a promis de limiter les droits des personnes transgenres, notamment en excluant ces dernières de l’armée et des écoles, et en interdisant leur participation dans les compétitions sportives féminines. Il compte aussi retirer les subventions fédérales aux établissements adoptant la “théorie critique de la race”, une cible récurrente des conservateurs.

Enfin, il prévoit d’user de ses prérogatives présidentielles pour gracier les personnes condamnées à la suite de l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021, une mesure qu’il a évoquée comme une priorité de ses premières heures au pouvoir.

Un pouvoir renforcé mais sous contrainte

Malgré ses ambitions, Donald Trump devra composer avec un Congrès où sa marge de manœuvre est limitée. Avec une faible majorité à la Chambre des représentants et un Sénat divisé, il mise sur les décrets présidentiels pour contourner les blocages législatifs.

À travers ces annonces, le président républicain semble déterminé à marquer durablement son retour au pouvoir, en s’appuyant sur des mesures radicales et des promesses qui mobilisent sa base électorale, mais qui pourraient diviser profondément le pays.