Plages : Elles sont malheureusement envahies par les déchets en plastique à usage unique. Sur quatre déchets ramassés, trois d’entre eux sont des produits qui sont désormais interdits à la vente.

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Un récent rapport réalisé par l’eurodéputé Pascal Canfin met en évidence les difficultés de mise en œuvre pleine et effective de la législation européenne concernant l’interdiction des plastiques à usage unique.

Selon cette étude publiée récemment, trois déchets plastiques sur quatre ramassés sur les plages françaises, espagnoles, italiennes ou grecques sont des produits à usage unique, malgré leur interdiction de vente depuis deux ans, établie par l’Union européenne en 2019. Les États membres avaient jusqu’à juillet 2021 pour transposer cette législation.

Bien que des changements positifs aient été observés dans les cafés et restaurants, où l’utilisation de pailles et de touillettes en plastique a diminué, l’auteur du rapport, Pascal Canfin, eurodéputé et membre du groupe Renaissance, souligne que des problèmes persistent même après quatre ans d’adoption de cette loi. Il estime donc qu’il est temps de passer à une phase de contrôles et de sanctions pour assurer une application effective de la directive.

Un manque d’unité et de mise en œuvre

Parmi les pays étudiés, trois ont correctement transposé la directive, voire ont été plus ambitieux que ce qui était requis par le texte européen. Cependant, l’Italie est désignée comme le mauvais élève, ayant mal transposé le texte et refusant ouvertement de respecter les règles établies collectivement.

En France, bien que le cadre légal soit considéré comme l’un des plus ambitieux d’Europe, la mise en application est entravée par un manque de moyens des autorités administratives et un déficit de formation des forces de police sur ce sujet. Des contrôles ont été initiés, mais aucune sanction n’a été prononcée à ce jour.

La politique ne fera pas tout

Pascal Canfin souligne l’importance de responsabilités politiques et citoyennes pour lutter contre la pollution plastique. Il encourage les citoyens à signaler les produits interdits mis en vente sur une plateforme spécifique et à rappeler aux commerçants leur obligation de respecter la législation. Cependant, il regrette que cette plateforme ne dispose pas d’une rubrique dédiée aux plastiques à usage unique, ce qui rend parfois difficile l’exercice du rôle de citoyen engagé.

En conclusion, il est clair que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour garantir la pleine application de la directive européenne et lutter efficacement contre les plastiques à usage unique sur nos plages et dans notre environnement.

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