Des membres du Parlement ont mis en lumière les obstacles entravant la gestion des impacts des produits phytosanitaires sur la santé humaine et l’environnement
La conclusion est accablante : les députés d’une commission d’enquête parlementaire sur les produits phytosanitaires dénoncent l’impuissance des pouvoirs publics au cours des dernières années, malgré le lancement d’un nouveau plan en France visant à réduire l’utilisation des pesticides.
La commission parlementaire critique vivement une forme « d’incurie » et « d’impuissance » dans l’action publique, soulignant qu’il serait possible de réduire considérablement l’utilisation des pesticides tout en garantissant la sécurité alimentaire. Des recommandations sont formulées pour mettre fin à l’épandage chimique qui contamine tous les milieux naturels.
L’urgence de la situation est soulignée, car la France a déjà perdu plus d’une décennie, avec une contamination généralisée de tous les compartiments de l’environnement : eau, air, sols, et même les océans. De plus, d’importants risques pèsent sur la santé, touchant tant les adultes que les enfants.
Les parlementaires estiment que les plans Écophyto, censés réduire progressivement l’utilisation des produits phytosanitaires, n’ont eu jusqu’à présent aucun impact significatif. Les alternatives telles que l’agriculture biologique ou les fermes expérimentales Delphy, regroupant 3 000 exploitations agricoles engagées dans une démarche volontaire de réduction des pesticides, ont été négligées par les pouvoirs publics. Par ailleurs, la politique agricole commune (PAC) encourage un modèle agricole français historiquement gourmand en pesticides.
En fin de compte, la France avance timidement sur ce sujet crucial, alors qu’une refonte profonde des systèmes agricoles serait nécessaire pour atteindre l’objectif de réduction de 50%, un objectif constamment repoussé.
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