Ce samedi 30 mars, des individus ont pris plusieurs personnes en otage dans la ville d’Ede, située au centre des Pays-Bas, selon les informations fournies par la police. En milieu de matinée, trois personnes retenues ont été libérées, suivies par l’annonce, à la mi-journée, de la fin de la situation d’otage et de l’arrestation d’un suspect. La police avait préalablement indiqué qu’il n’y avait pour l’instant aucun élément laissant penser qu’il s’agissait d’un acte terroriste

Un périmètre de sécurité avait été établi autour du Petticoat, une bar-discothèque dont le propriétaire avait confirmé au journal De Telegraaf que son personnel était pris en otage.

Environ 150 résidences ont été évacuées et le centre-ville a été fermé par les autorités. La municipalité a confirmé sur son site internet que le quartier était bouclé et que la police anti-émeute ainsi que des experts en explosifs étaient sur les lieux. Un négociateur avait également été déployé, comme rapporté par De Telegraaf.

Historique récent des attaques terroristes aux Pays-Bas avec un aperçu des événements marquants

Au cours des dernières années, les Pays-Bas ont été touchés par une série d’attaques et de conspirations terroristes, bien que ces événements n’aient pas atteint l’ampleur de ceux observés dans d’autres pays européens tels que la France ou la Grande-Bretagne. En 2019, le pays a été secoué par une fusillade dans un tramway à Utrecht, ayant causé la mort de quatre personnes. Gokmen Tanis, un individu d’origine turque, a ultérieurement avoué avoir perpétré cette attaque avec des motivations terroristes, entraînant le bouclage de la quatrième plus grande ville des Pays-Bas.

Toujours en 2019, la police néerlandaise a inculpé deux présumés djihadistes pour leur implication dans la planification d’un attentat terroriste impliquant des kamikazes et des véhicules piégés. Les autorités ont indiqué qu’un attentat était en préparation cette année-là. En 2018, un jeune Afghan identifié comme “Jawed S.” a poignardé deux touristes américains à la gare centrale d’Amsterdam, affirmant plus tard devant les juges avoir agi pour “protéger le prophète Mahomet”.

Cette agression s’était produite un jour après l’annonce par le politicien néerlandais d’extrême droite Geert Wilders de l’annulation de son projet de concours de caricatures du prophète Mahomet. À cette époque, le porte-parole des talibans afghans, Zabihullah Mujahid, avait appelé les musulmans à attaquer les troupes néerlandaises en réponse à “l’acte hostile de ce pays (les Pays-Bas) contre tous les musulmans”.

En 2004, le cinéaste néerlandais Theo van Gogh avait été assassiné à Amsterdam par un individu ayant des liens avec un réseau terroriste islamiste néerlandais.