Paul Watson sollicite la nationalité française : un engagement de longue date pour la protection des océans
L’avocat de Paul Watson, Me Jean Tamalet, a déclaré ce mercredi 23 octobre que la demande de nationalité française de son client « prend tout son sens », rappelant que « la France possède la deuxième plus grande façade maritime au monde ». Cette démarche s’inscrit dans la logique du combat de Watson, militant écologiste reconnu pour sa lutte acharnée contre la chasse à la baleine et la protection des écosystèmes marins.
Une demande de nationalité face à l’adversité
Paul Watson, actuellement détenu au Groenland à la demande du Japon, a officiellement déposé une demande de nationalité française. Son avocat, qui coordonne son équipe de défense, a précisé ce jeudi 24 octobre que cette requête avait été transmise dans le cadre de l’engagement de Watson pour la préservation des océans, notamment dans les zones maritimes où la France joue un rôle clé.
Watson a également sollicité l’asile politique en France, via une lettre adressée à Emmanuel Macron. Toutefois, cette demande est compliquée par le fait que le militant ne se trouve pas sur le sol français, une condition requise pour déposer ce type de demande.
Le soutien du gouvernement français
Interrogée à ce sujet, la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a fait part de son « admiration personnelle » pour l’action de Paul Watson, sans toutefois commenter directement sa demande de nationalité. De son côté, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé ce jeudi que la France allait demander la libération de Watson auprès des autorités danoises. Elle a souligné que « les faits reprochés ne justifient pas une détention » et a affirmé son soutien au militant écologiste.
Un combat reconnu à l’échelle internationale
Paul Watson, cofondateur de l’organisation Sea Shepherd, est poursuivi pour « obstruction à une activité commerciale » et accusé d’être impliqué dans des affrontements ayant causé des dommages lors d’opérations contre des baleiniers japonais en 2010. Il a été arrêté en juillet dernier alors qu’il tentait d’intercepter un navire baleinier nippon avec son propre bateau, le John Paul DeJoria.
L’espoir d’une libération prochaine
En détention jusqu’au 13 novembre, dans l’attente d’une décision du gouvernement danois concernant son extradition vers le Japon, Watson a néanmoins exprimé sa reconnaissance pour le soutien reçu. Lors d’une interview avec la chaîne groenlandaise KNR, il a remercié Emmanuel Macron en français et manifesté son envie de « retourner en France et devenir citoyen français ».
Son avocat, tout comme de nombreux sympathisants, espère que cet élan de soutien, tant du gouvernement que de l’opinion publique française, parviendra à influencer positivement les autorités danoises pour obtenir sa libération.