Les autorités du Groenland ont annoncé la prolongation de la détention de Paul Watson, célèbre militant écologiste et fondateur de Sea Shepherd, jusqu’au 4 décembre. Cette décision, prise le mercredi 13 novembre par la justice groenlandaise, laisse le temps au gouvernement danois de statuer sur la demande d’extradition du Japon, liée aux activités de Watson contre la chasse à la baleine
Audience et mesures de détention
Le tribunal du Groenland a précisé dans un communiqué que Watson, actuellement détenu à Nuuk, devra se présenter à une nouvelle audience le 2 décembre pour des « raisons pratiques ». Ce prolongement de détention vise à garantir sa présence durant le processus d’extradition. Watson, âgé de 73 ans, a été arrêté en juillet alors qu’il naviguait vers un navire baleinier japonais à bord de son propre bateau, le John Paul DeJoria.
Extradition demandée pour une affaire de 2010
La demande d’extradition n’est pas nouvelle : le Japon souhaite le juger pour des incidents liés à une campagne anti-chasse à la baleine menée par Sea Shepherd en 2010. Les accusations incluent des blessures infligées à un membre d’équipage japonais par un dispositif contenant de l’acide butyrique, ainsi que pour l’abordage du navire nippon *Shonan Maru 2*. La situation suscite des réactions d’indignation parmi les partisans de Watson, qui dénoncent un processus qu’ils estiment injuste.
Le ministère danois de la Justice en phase de délibération
Le ministère danois de la Justice a récemment reçu les recommandations de la police groenlandaise et du parquet concernant la demande japonaise, mais n’a pas fixé de date pour sa décision. Si l’extradition est refusée, Watson serait libéré ; dans le cas contraire, ses avocats ont déjà prévu de faire appel.
Un appel au soutien international
Dans le cadre de cette affaire, les avocats de Watson ont fait appel aux Nations unies, estimant que leur client risque des traitements inhumains en cas de détention au Japon. Parallèlement, des personnalités comme la primatologue Jane Goodall ont exprimé leur soutien et appelé la France à lui accorder l’asile. Watson, qui vit en France depuis 2023 avec sa famille, espère pouvoir y retourner prochainement.
Contexte de la chasse à la baleine
La demande d’extradition est portée dans un contexte où la chasse commerciale à la baleine reste un sujet controversé, le Japon figurant parmi les derniers pays à la pratiquer activement, aux côtés de la Norvège et de l’Islande.