Paul-Henry Nargeolet, l’expert français du Titanic, est à bord du sous-marin disparu.

Le sous-marin « touristique » Titan, disparu depuis dimanche au large des côtes nord-américaines, compte à son bord Paul-Henri Nargeolet, un Français âgé de 77 ans. Ancien officier de marine et directeur du programme de recherche sous-marine pour la société américaine RMS Titanic Inc., Nargeolet est un expert du Titanic. Le sous-marin, exploité par la société OceanGate Expeditions, avait pour mission d’explorer l’épave du célèbre navire.

Nargeolet est un habitué de ces eaux, ayant effectué une trentaine de plongées sur l’épave lors de huit expéditions et supervisé la remontée de 5000 objets. Son expérience approfondie lui confère une connaissance des dangers associés à cette zone.

Surnommé « Monsieur Titanic », Nargeolet a raconté sa passion pour cette célèbre épave dans son livre intitulé Les profondeurs du Titanic (éditions Harper Collins). Son expertise a attiré l’attention des médias du monde entier.

Le sort de Paul-Henri Nargeolet et des quatre autres occupants du sous-marin Titan reste inconnu pour le moment. Les autorités nord-américaines ont lancé une opération de secours, mais jusqu’à présent, elle n’a pas abouti.

Un homme taillé pour l’aventure

Né en 1946 à Chamonix (Haute-Savoie), Paul-Henry Nargeolet est un explorateur français connu pour sa participation à la toute première expédition de récupération d’objets à bord du sous-marin « Nautile » de l’Ifremer le 25 juillet 1987. Ce sous-marin, capable de plonger jusqu’à 6 000 m avec trois personnes à son bord, était sous les commandes de Nargeolet lors de l’expédition suivante en 1993. Aujourd’hui, il occupe le poste de responsable des recherches sous-marines au sein de la société américaine RMS Titanic, la seule entreprise légalement autorisée à récupérer des objets dans la zone de l’épave.

Avant de se consacrer à l’exploration sous-marine, Nargeolet a exercé pendant vingt-deux ans dans la Marine nationale, principalement dans le domaine du déminage et de l’intervention sous-marine. En 1986, il rejoint l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) en tant que responsable du département des engins sous-marins. C’est à partir de ce moment-là que sa fascination pour l’épave mythique du Titanic a commencé, comme il le relate dans son livre Dans les profondeurs du Titanic (éditions HarperCollins) paru l’année dernière. Au cours de ses missions, il a remonté près d’une cinquantaine d’artefacts, allant de simples assiettes en métal argenté à des pièces d’or et des liasses de billets.

Malgré son lien étroit avec le Titanic, Nargeolet a également effectué des missions dans d’autres régions maritimes, notamment en mer de Chine, au Japon, aux Antilles, dans l’Atlantique Sud et au large de l’Irlande sur les restes du « Carpathia ». Ce navire avait secouru les 705 survivants du Titanic et avait été coulé par un sous-marin allemand six ans plus tard, comme le rapporte le journal.

Le sous-marin disparu près de l’épave du Titanic lors de son troisième voyage est exploité par la société OceanGate Expeditions depuis 2021. Parmi les autres passagers à bord se trouvent Hamish Harding, PDG de l’entreprise de vente de jets privés Action Aviation, ainsi que l’homme d’affaires pakistanais Shahzada Dawood et son fils.

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