L’ambassadeur russe à Washington, Anatoly Antonov, a déclaré que Moscou considérerait toute frappe en Crimée comme une attaque contre n’importe quelle autre région de la Fédération de Russie. Ces déclarations interviennent alors que des F-16 occidentaux pourraient être prochainement livrés à Kiev, la capitale de l’Ukraine.
Selon l’ambassadeur russe, la Crimée est une région faisant partie de la Fédération de Russie, et il est important que les États-Unis soient pleinement conscients de la réponse russe en cas de frappes aériennes menées dans cette région avec des avions de chasse F-16.
La situation en Crimée est complexe et sujette à des tensions entre la Russie et l’Ukraine, depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014. Les déclarations de l’ambassadeur russe soulignent, s’il en était encore besoin, la position ferme de Moscou sur cette question et mettent en garde contre toute action militaire au abord de cette péninsule.
Vers une escalade du conflit ?
Dans ses déclarations, l’ambassadeur Anatoly Antonov met en garde les représentants de l’administration américaine contre des jugements irréfléchis concernant la Crimée, en particulier lorsqu’il s’agit de soutenir des frappes aériennes sur la péninsule par le régime de Kiev.
« Je vous rappelle que la Russie considère toute attaque en Crimée comme une agression contre n’importe quelle autre région de la Fédération de Russie », lance-t-il sur un ton sans ambiguïté
Selon l’ambassadeur, Washington s’oppose à Moscou par l’intermédiaire de Kiev, et l’envoi annoncé d’avions de chasse F-16 à l’armée ukrainienne par des pays de l’OTAN pourrait avoir des conséquences gravissimes. Il met en garde contre l’éventualité de voire les chasseurs américains décollant des aérodromes de l’OTAN exploités par des « volontaires » étrangers, suggérant que cela pourrait entraîner une escalade de la situation.
Les déclarations de l’ambassadeur reflètent les tensions persistantes entre la Russie et l’Ukraine concernant la Crimée, ainsi que les inquiétudes de la Russie face à l’implication de l’OTAN dans la région. Ces déclarations soulignent la fermeté de la position russe et mettent en évidence la position que prendrait la Russie si d’aventure des F-16 décollaient des bases de l’OTAN.
Vendredi soir, lors du sommet du G7, le président américain Joe Biden a indiqué qu’il donnerait son autorisation à la livraison d’avions de combat à l’Ukraine, y compris des F-16 américains. Cette décision fait suite à l’appel du Royaume-Uni en faveur d’une « coalition internationale » visant à fournir ces avions à l’armée ukrainienne.
Selon un haut responsable de la Maison Blanche, l’entraînement des pilotes ukrainiens se déroulera en dehors de l’Ukraine, sur des sites situés en Europe, et durera plusieurs mois. Il est espéré que cet entraînement puisse commencer dans les semaines à venir.
La décision de livrer des avions de combat à l’Ukraine marque une escalade dans le soutien des pays occidentaux à l’armée ukrainienne dans son conflit avec la Russie. Cela reflète également la volonté des pays membres du G7 de renforcer le soutien à l’Ukraine face aux tensions croissantes dans la région.
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