Le Premier ministre suédois Ulf Kristersson qualifie cette ratification hongroise d' »historique », ouvrant ainsi la voie à l’intégration de la Suède dans l’Alliance atlantique

Adhésion historique : la Hongrie approuve l’entrée de la Suède à l’OTAN

À une écrasante majorité de 188 voix sur 199 sièges, le parlement hongrois a ratifié l’adhésion de la Suède à l’OTAN, marquant ainsi l’ultime étape de son intégration à l’Alliance atlantique après près de deux ans d’attente.

Dans une déclaration significative, le Premier ministre suédois Ulf Kristersson a qualifié cet événement de « jour historique », soulignant l’engagement de la Suède envers la sécurité euro-atlantique. Cette décision, prise après des mois de négociations et de tractations, a également été saluée par le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, qui estime que l’adhésion de la Suède renforcera l’Alliance.

Le président français Emmanuel Macron a également exprimé ses félicitations, soulignant l’importance de l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN dans un contexte de soutien à l’Ukraine.

Cette adhésion marque la fin d’une longue attente et de négociations parfois difficiles, notamment avec la Turquie et la Hongrie. Les derniers obstacles ont été surmontés grâce aux efforts diplomatiques et à des compromis, comme l’achat de quatre avions de combat suédois par la Hongrie.

Avec cette ratification, la Suède devrait déposer son « instrument d’accession » à Washington dans les prochains jours, devenant ainsi le 32e membre de l’OTAN. Cette décision intervient dans un contexte international tendu, marqué par l’agression russe en Ukraine, et marque un changement significatif dans la politique de neutralité et de non-alignement militaire de la Suède depuis la fin de la Guerre froide.

La Suède met fin à deux siècles de neutralité

Après des mois d’attente, le protocole d’adhésion de la Suède à l’OTAN, suspendu depuis mai 2022, a enfin été approuvé par le Parlement hongrois. Cette décision marque une étape majeure dans l’intégration de la Suède à l’Alliance atlantique, et elle ouvre la voie à la prochaine étape : la promulgation de la loi par le président suédois dans les jours à venir.

Une fois cette étape franchie, la Suède pourra officiellement déposer son « instrument d’accession » à Washington, conformément aux termes du traité de l’OTAN, devenant ainsi le 32e membre de l’organisation. Cette évolution fait écho à celle de la Finlande, qui a rejoint l’OTAN cinq jours après que la Turquie ait donné son approbation en 2023.

La décision de la Suède de rejoindre l’OTAN intervient dans un contexte géopolitique tendu, marqué par l’agression russe en Ukraine. En annonçant sa candidature en réponse à cette offensive, la Suède a pris ses distances avec sa tradition de neutralité vieille de deux siècles, adoptée à la fin des guerres napoléoniennes au XIXe siècle, puis maintenue pendant la Guerre froide en tant que politique de non-alignement militaire.