Obsèques du petit Émile : une cérémonie empreinte d’émotion à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume

Samedi 8 février 2025, une cérémonie bouleversante s’est tenue en la basilique Sainte-Marie-Madeleine, à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var), pour rendre un dernier hommage au petit Émile, disparu 19 mois auparavant. Près de 500 à 600 personnes, composées de la famille, des proches, mais aussi d’anonymes touchés par ce drame national, se sont rassemblées sous une pluie battante et un vent froid, dans un climat de recueillement profond.

Une cérémonie marquée par la sobriété et la ferveur
Débutant aux alentours de 10 heures, la messe, célébrée selon le rite de Saint Pie V par l’abbé Louis Le Morvan de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre, a duré près de deux heures. La liturgie, en latin, a été ponctuée de chants grégoriens interprétés par une chorale d’une vingtaine de personnes. Le cercueil blanc du petit Émile, symbole poignant de son innocence, a été porté par ses parents, Marie et Colomban Soleil, accompagnés de son parrain et de sa marraine. Devant l’autel, une photo de l’enfant, souriant avec un pissenlit sur l’oreille, était exposée, entourée de bouquets de fleurs blanches.

Conformément aux souhaits de la famille, la couleur blanche dominait les vêtements des participants, symbolisant la pureté baptismale de l’enfant, baptisé et considéré comme enfant de Dieu. En lieu et place du glas traditionnel, un moment de silence a été observé, suivi d’un concert de cloches, accentuant l’intensité de l’émotion collective.

Un hommage unanime et une douleur partagée
Parmi l’assemblée, des familles venues de toute la région, des enfants en poussette, des personnes âgées, tous unis par une même peine. Certains, comme Sylvie, venue spécialement de Toulon, ont confié à quel point cette affaire les avait bouleversés. « C’était une cérémonie merveilleuse, empreinte de respect et de dignité », a témoigné une participante, les larmes aux yeux.

Un drame encore sans réponse
Émile avait disparu le 8 juillet 2023, alors qu’il passait des vacances chez ses grands-parents maternels dans le hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence). Neuf mois plus tard, en mars 2024, une promeneuse avait découvert des restes de l’enfant à environ 1,7 km du domicile familial. Les causes exactes de sa mort restent, à ce jour, indéterminées. « Nous sommes tous dans l’attente que l’enquête se termine, mais aujourd’hui, il s’agit surtout d’entourer ses parents », a déclaré le recteur de la basilique, Florian Racine.

Un dernier adieu dans l’intimité
Après la cérémonie, le cercueil a été conduit au cimetière de La Bouilladisse (Bouches-du-Rhône), où l’inhumation s’est déroulée dans la plus stricte intimité familiale. Ce dernier moment de recueillement s’est tenu loin des regards, marquant la fin d’un hommage profond à un enfant dont la disparition a ému la France entière.