Vague d’attaques coordonnées contre des établissements pénitentiaires : l’antiterrorisme saisi, Darmanin alerte

Depuis la mi-avril, plusieurs établissements pénitentiaires à travers la France sont la cible d’attaques nocturnes. Des actes de vandalisme, des incendies criminels et des menaces visant directement les surveillants ont été signalés dans plusieurs départements, notamment dans le Rhône, l’Isère, Toulon, Valence ou encore Meaux.

Dans la nuit du 20 au 21 avril, de nouveaux incidents ont été recensés. Gérald Darmanin, ministre de la Justice, a annoncé sur le réseau social X que des « agents pénitentiaires et des centres de détention ont de nouveau été pris pour cibles ». S’il n’y a eu aucun blessé, le ministre dénonce des « actes d’intimidation contre la République » et appelle à la fermeté. « Je sais pouvoir compter sur le ministère de l’Intérieur pour interpeller rapidement les auteurs et mettre fin à ces désordres », a-t-il précisé.

Des méthodes violentes, une signature revendiquée

À Grenoble, plusieurs habitations de surveillants ont été visées par des tirs, tandis qu’à Lyon, des véhicules ont été incendiés sur un parking sécurisé d’une maison d’arrêt. Dans certains cas, l’inscription « DDPF » – pour « Défense des droits des prisonniers français » – a été retrouvée sur les lieux, pointant vers un groupuscule qui avait diffusé sur Telegram des vidéos et messages revendiquant ces actions.

Face à cette montée de violence ciblée, le Parquet national antiterroriste (Pnat) a ouvert une enquête pour « association de malfaiteurs terroriste » et « tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste ». Le gouvernement a demandé un renforcement immédiat des dispositifs de sécurité autour des établissements pénitentiaires et au domicile des agents.

Une offensive contre l’autorité pénitentiaire

Le président Emmanuel Macron a lui aussi réagi en condamnant fermement ces violences, promettant que les auteurs seraient « retrouvés, jugés et punis ». « Ceux qui cherchent à intimider nos surveillants pénitentiaires s’attaquent à l’autorité de l’État », a-t-il déclaré.

Ces attaques s’inscrivent dans un climat de tension croissante autour de la politique carcérale, alors que le gouvernement affiche sa volonté de « remettre de l’autorité et de l’ordre dans nos prisons », selon les mots de Gérald Darmanin. Une enquête de grande ampleur est désormais en cours pour identifier et démanteler les auteurs de cette série d’attaques coordonnées.