Nouvelle-Calédonie : une journée à feu et à sang dans un coin de paradis qui devient un véritable enfer pour la population. Avec en plus la Chine qui sont peut être les seuls à s’en « réjouir »

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Des renforts de policiers et de gendarmes ont été dépêchés en Nouvelle-Calédonie pour faire face à la situation tendue qui sévit sur l’île

Gérald Darmanin a partagé sur son compte X une vidéo montrant leur arrivée, soulignant l’importance de la fermeté et du rétablissement de l’ordre républicain. Gabriel Attal a également annoncé plus tôt dans la journée que près de 1 000 effectifs supplémentaires de sécurité intérieure seraient déployés sur place, venant s’ajouter aux 1 700 déjà présents sur l’île.

Pénuries dans les commerces de Nouvelle-Calédonie : les habitants en difficulté

Les émeutes ayant entraîné la destruction et le pillage de nombreux commerces en Nouvelle-Calédonie ont plongé les habitants dans une situation précaire, confrontés à un risque accru de pénurie. Dans l’agglomération de Nouméa, les files d’attente pour se ravitailler ne cessent de s’allonger, laissant les étagères des magasins presque vides.

La situation est critique dans de nombreux commerces de Nouméa, où les rayons se vident rapidement. Les habitants font face à des heures d’attente pour accéder aux produits de première nécessité, mettant en lumière les conséquences dévastatrices des violences sur l’approvisionnement quotidien de la population.

Au centre des débats depuis le début des émeutes en Nouvelle-Calédonie, la Cellule de coordination des actions de terrain suscite des controverses

Depuis le début des troubles en Nouvelle-Calédonie, la CCAT est au centre des critiques. Cette Cellule de coordination des actions de terrain rassemble les principaux groupes indépendantistes, mais est qualifiée de « voyous » par le haut-commissaire de la République et d' »organisation mafieuse » par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Une dizaine de ses membres ont été placés en assignation à résidence.

Composée de représentants politiques, de syndicalistes et de militants indépendantistes calédoniens, la CCAT a été créée à la fin de l’année 2023 dans le but principal d’informer la population et de la mobiliser contre la réforme du corps électoral. Ces derniers mois, elle a organisé des manifestations au fur et à mesure que le vote approchait. En avril, la CCAT a revendiqué pacifiquement la présence de 50 000 personnes dans les rues. Cependant, à seulement dix jours du vote à l’Assemblée, les manifestations de la CCAT, baptisées « 10 jours Kanaky », ont dégénéré en barrages, blocages et dégradations, précurseurs des récents événements chaotiques.

900 millions de chinois et moi et moi…

La Chine suit de près l’escalade de violence qui touche toutes les îles de Nouvelle-Calédonie. Depuis un certain temps déjà, Pékin surveille de près les luttes politiques entre les partisans du maintien dans la France et les indépendantistes, dans l’espoir de remplacer la France.

Les manœuvres chinoises sous le masque de l’amitié sino-calédonienne

Le gouvernement chinois voit dans le soutien aux indépendantistes calédoniens une opportunité pour obtenir des avantages en échange. Pour ce faire, Pékin a mis en place une stratégie d’infiltration du pouvoir en créant l’association d’amitié sino-calédonienne, dirigée par l’ancienne directrice de cabinet du leader indépendantiste Kanak, Roch Wamytan. Les démarches de la Chine ont été méthodiques et discrètes. En 2017, juste avant les référendums d’autodétermination de 2018, 2020 et 2021, l’ambassadeur de Chine en France a même évalué les besoins de l’archipel auprès des élus calédoniens.

Cependant, malgré les efforts chinois, les Calédoniens ont majoritairement rejeté l’indépendance. Les soupçons d’ingérence chinoise ont été si forts en 2018 que le gouvernement français a clairement pris position pour le camp loyaliste, violant ainsi son devoir d’impartialité imposé par les accords de Nouméa. Face à cette manipulation subtile de Pékin, Paris a réagi avec fermeté en tentant de réformer le corps électoral. Cette réponse a été perçue comme une provocation par les indépendantistes calédoniens, mais Pékin reste silencieusement patiente, attendant le moment opportun.

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