Considéré comme le chef de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) et accusé d’avoir orchestré les émeutes en Nouvelle-Calédonie, Christian Tein a été arrêté le 19 juin. Il devrait être détenu à Mulhouse, dans le Haut-Rhin
Soupçonné par les autorités d’être à l’origine des émeutes en Nouvelle-Calédonie, Christian Tein, leader indépendantiste, va être placé en détention provisoire en métropole, a annoncé son avocat ce samedi 22 juin après sa mise en examen à Nouméa.
Le procureur Yves Dupas a confirmé à l’AFP que des transferts en métropole avaient été décidés, sans fournir plus de détails, à l’issue de comparutions à huis clos devant un juge des libertés et de la détention (JLD).
Ces transferts concernent notamment Christian Tein, identifié comme le chef de la CCAT. Il doit être incarcéré à Mulhouse (Haut-Rhin), selon son avocat, Me Pierre Ortent.
Brenda Wanabo, responsable de la communication de la CCAT, est également concernée. Elle devrait être transférée à la prison de Dijon, d’après son avocat, Me Thomas Gruet.
Christian Tein a été présenté à un juge d’instruction à Nouméa ce samedi. Il avait été arrêté avec dix autres personnes
Le mercredi précédent, onze personnes avaient été interpellées et placées en garde à vue dans le cadre d’une enquête visant les commanditaires présumés des violences qui ont éclaté depuis le 12 mai 2024 dans l’archipel, avait indiqué le procureur de Nouméa, Yves Dupas
L’enquête porte sur des faits d’association de malfaiteurs, vols avec armes en bande organisée, complicité par instigation de meurtres ou tentatives de meurtre sur des personnes dépositaires de l’autorité publique, avait-il précisé.
Christian Tein avait pris contact avec la gendarmerie pour se rendre aux enquêteurs et expliquer les faits qui lui sont reprochés, selon Yves Dupas
Depuis les premières violences du 13 mai, la CCAT est accusée par les autorités d’être à l’origine des troubles. Elle a été qualifiée d' »organisation mafieuse » par le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin. Le collectif indépendantiste a toujours nié être responsable des troubles.