Emmanuel Macron Cherche à Former un « Gouvernement d’Intérêt Général » : Des Discussions Inclusives, mais Sans le RN ni LFI
Emmanuel Macron souhaite mettre en place un « gouvernement d’intérêt général » et a invité ce mardi 10 décembre à 14 heures l’ensemble des partis politiques se positionnant dans une « logique de compromis » pour entamer des discussions. Cette initiative, annoncée par l’Élysée, exclut cependant le Rassemblement national (RN) et La France insoumise (LFI). L’entourage du président a précisé qu’ils avaient pris en compte les récents discours de Marine Le Pen et de Manuel Bompard pour justifier cette exclusion.
Réactions contrastées à gauche
La proposition d’Emmanuel Macron a suscité des réactions vives de la part de la gauche. Marine Tondelier, écologiste, a rejeté l’idée d’une collaboration, affirmant : « Non, nous ne participerons pas à un gouvernement ‘d’intérêt général’ avec LR ou les macronistes, ou qui que ce soit. » Elle a rappelé sa loyauté envers le Nouveau Front populaire. Par ailleurs, dans une lettre adressée au président et consultée par nos confrères de franceinfo, les dirigeants du Parti socialiste (PS) ont énoncé leurs conditions : la désignation d’un Premier ministre de gauche et une réorientation politique claire. Ils ont ajouté qu’ils refuseraient de participer à un gouvernement dirigé par un Premier ministre de droite ou un cabinet « technique ».
Jean-Luc Mélenchon propose un référendum révocatoire
Jean-Luc Mélenchon, leader de LFI, a exprimé son opposition à cette initiative et plaidé pour un « référendum révocatoire ». Lors d’une réunion publique, il a précisé : « Si, avec mes camarades, je demande la destitution du président de la République, ce n’est pas par une obsession de vouloir accomplir cette tâche. » Pour celles et ceux qui avaient un doute.
Une pression croissante sur le président
Emmanuel Macron, déjà pressé par son camp, fait face à une urgence de décision. Cet été, le choix de Michel Barnier avait nécessité cinquante et un jours de réflexion. Cette fois, le président doit agir rapidement, soutenu dans cette démarche par des figures comme François Bayrou, qui a souligné que « personne en France ne peut accepter que la situation actuelle se prolonge ou se complique davantage ».