Nouveau développement dans la disparition d’Émile : Auditions renouvelées de résidents du Haut-Vernet et recherches approfondies sur les véhicules impliqués

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Disparition d’Émile : Enquête intensifiée et inspections approfondies des véhicules. Comment les enquêteurs s’efforcent de briser l’impasse

Le ton a changé dans l’enquête en cours sur la disparition d’Émile, avec des questions devenues plus incisives et la compassion laissant place à une détermination inébranlable. Près de deux semaines après les faits, une vingtaine d’enquêteurs du département de recherche de Marseille continue de travailler sans relâche, souvent dans les locaux de la gendarmerie de Seyne-les-Alpes.

Depuis l’ouverture d’une information judiciaire mardi, désormais pilotée par le pôle de l’instruction d’Aix-en-Provence, les habitants du Haut-Vernet ont une fois de plus dû faire face à ces enquêteurs expérimentés.

Interrogations prolongées d’un couple Un couple, par exemple, a été soumis à des heures d’interrogatoire jeudi, trois heures pour le mari et deux heures pour la femme. Le mari était l’un des derniers habitants à avoir vu le jeune Émile jouer dans le hameau le samedi 8 juillet dernier au matin. Lui et son épouse étaient absents au moment de la disparition. « Pourquoi êtes-vous partis ? Où étiez-vous ? Qu’avez-vous fait trois jours avant ? » Les enquêteurs fouillent, questionnent, relèvent la moindre hésitation et insistent sur les détails qui pourraient sembler discordants.

« Ils font un excellent travail », reconnaît un magistrat, expliquant que ces gendarmes utilisent « des ressources humaines, techniques et intellectuelles » pour résoudre le mystère de la disparition d’Émile.

À la recherche du moindre indice Actuellement, l’enquête est qualifiée de « recherche des causes de la disparition », ce qui n’autorise pas encore la famille d’Émile à se porter partie civile dans l’affaire. « Ce serait possible si une infraction était identifiée, auquel cas l’enquête serait requalifiée », ajoute le magistrat.

En plus des interrogatoires, les véhicules des habitants du hameau ont été minutieusement inspectés jusqu’à jeudi. Récemment, un adjoint est venu récupérer sa voiture, minutieusement examinée par des techniciens de la police scientifique. Un cheveu, un cil, une goutte de sang – ces figures en blouse blanche, souvent le visage dissimulé, recherchent le moindre indice pouvant guider les enquêteurs.

Des rumeurs démenties par les enquêteurs Une agricultrice du village a également soumis son véhicule à l’inspection dans les locaux de la direction départementale de l’équipement (DDE). Ce n’est pas la première fois qu’elle fait face aux enquêteurs ; son jeune fils a été interrogé à plusieurs reprises.

Le garçon est connu pour rouler rapidement avec un tracteur dans les rues du village. « Au Vernet, il devient le suspect idéal », murmure un habitant. Les rumeurs ont la vie dure, même si les enquêteurs ont réussi à prouver que le jeune homme n’était pas présent au moment de la disparition.

Jeudi matin, le procureur de la République de Digne-les-Bains a été reconnu au Vernet lors d’une visite officieuse. Rémy Avon a refusé d’en dire davantage, expliquant qu’il avait été dessaisi des fonctions de communication depuis l’ouverture de l’information judiciaire. Jean-Luc Blachon, procureur du tribunal judiciaire d’Aix-en-Provence, a refusé de commenter une enquête en cours.

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