Dans un poignant podcast estival de 2023, elle avait partagé son parcours face à la maladie. Clémentine Vergnaud, notre consœur, s’est éteinte le 23 décembre à l’âge de 31 ans, après une vaillante bataille d’un an et demi contre un cancer des voies biliaires

Une voix inoubliable s’éteint : Clémentine Vergnaud, journaliste à franceinfo, nous quitte à 31 ans

Clémentine Vergnaud, notre consœur, a rendu son dernier souffle le matin du samedi 23 décembre, emportée par un combat acharné contre un cancer des voies biliaires qu’elle affrontait depuis plus d’un an et demi. Une perte douloureuse pour la rédaction de franceinfo, qui perd non seulement une journaliste de talent, mais aussi une femme remarquable.

Loin de se considérer comme une battante, Clémentine rejetait cette étiquette, affirmant simplement qu’elle n’avait pas d’autre choix. Sa force intérieure, son courage sans faille et sa joie de vivre immense ont marqué les longs mois où elle a lutté contre la maladie. Sa lucidité et son caractère bien trempé transparaissaient dans le podcast touchant qu’elle a créé pour partager son expérience de vie avec la maladie, intitulé « Ma vie face au cancer : le journal de Clémentine ».

Dans ce témoignage sincère, elle explorait ses doutes, ses espoirs et offrait un récit poignant destiné à être utile à tous ceux qui, comme elle, font face à la maladie. « Je veux laisser une trace », disait-elle, et son passage parmi nous ne devait pas être éphémère. En tant que journaliste, elle intégrait sa propre histoire dans une trame universelle, apportant un éclairage précieux aux malades, à leurs proches et aux soignants, avec une justesse émotionnelle remarquable.

Jean-Philippe Baille, Directeur de franceinfo, souligne : « Jusqu’au dernier moment, Clémentine n’a pas voulu céder à la fatalité. Son exemple restera en nous, son sourire gravé à jamais. »

Nous nous souviendrons de Clémentine en tant que journaliste exceptionnelle, habile à dénicher des sujets pertinents, à se donner entièrement pour rapporter des témoignages essentiels. Sa passion pour expliquer, raconter et transmettre était indéniable, et son avenir dans la profession semblait prometteur.

Même dans ses « moments dorés », elle a choisi de savourer chaque plaisir, chaque bonheur à sa portée, refusant de gâcher ces instants précieux en préoccupations futiles. « La fin, elle est connue, nous disait-elle, il n’y a pas trop de mystère. Mais il y a tout ce qui va y mener et je n’ai pas envie de gâcher ces moments. Aucun de ces moments. »

Clémentine restera dans nos mémoires comme un rire, un sourire, une voix. Et cette voix, fidèles à sa volonté, continuera de résonner en nous. »