Nîmes : Un adolescent âgé de 18 ans décède suite à des tirs dans le quartier de Pissevin

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C’est également dans cette zone que tragiquement, un enfant âgé de 10 ans a perdu la vie dans la nuit de lundi à mardi, en tant que victime innocente d’un échange de tirs. Le ministère de l’Intérieur annonce que Gérald Darmanin prévoit de se rendre à Nîmes ce vendredi

Dans la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 août, un jeune homme de 18 ans a perdu la vie suite à des tirs dans le quartier Pissevin à Nîmes (Gard). Cette « fusillade » survient seulement deux jours après celle ayant causée le décès d’un enfant de 10 ans. Des sources policières confirment cette information, en écho à RMC. La victime était déjà connue des forces de l’ordre, notamment pour des affaires de trafic de stupéfiants.

Les secours ont été alertés vers 3h40, rue Lulli. Blessé à l’abdomen, le jeune homme n’a malheureusement pas survécu à ses blessures, s’éteignant une heure après. Sur le lieu du drame, la police a retrouvé des munitions de deux calibres différents, attestant de la violence des échanges de tirs : trois étuis de calibre 45 auto et treize douilles correspondant à un fusil d’assaut, a rapporté une source proche de l’enquête à H24. Un témoin a déclaré aux autorités qu’il était stationné dans son véhicule près d’un arrêt de bus quand il a entendu des détonations. Voyant une voiture noire s’approcher de lui, il a paniqué et laissé sa voiture sur place, se cachant dans les travaux en contrebas jusqu’à ce que la situation se calme. Une fois le calme revenu, il a porté les premiers soins à la victime avant l’arrivée des secours.

« Les événements se sont produits sur un lieu de trafic de drogue », a souligné la procureure de la République de Nîmes dans un communiqué publié jeudi. La police judiciaire de Montpellier a été « chargée de l’enquête pour meurtre en bande organisée », a-t-elle ajouté.

La même localité a été le théâtre de la tragique fusillade qui a coûté la vie à Fayed, un enfant de 10 ans, dans la nuit de lundi à mardi. Suite à cet événement, des membres de la CRS 8, unité spécialisée dans le maintien de l’ordre en zones urbaines, ont été déployés sur place. Richard Schieven, adjoint au maire de Nîmes en charge de la sécurité, déplore cette nouvelle situation troublante, soulignant la nécessité de renforts « permanents » plutôt que temporaires. Il demande au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, de se rendre à Nîmes pour se rendre compte de la situation. Le ministère de l’Intérieur annonce que le ministre présidera une réunion de sécurité concernant Nîmes jeudi en fin de matinée depuis Beauvau, et qu’il se rendra sur place le vendredi 25 août.

Face à cette situation alarmante, Richard Schieven réclame davantage de ressources pour renforcer les effectifs présents dans ces quartiers soumis à la reconquête républicaine. Il insiste sur la nécessité d’accorder des moyens humains, matériels et législatifs pour encadrer les forces de police intervenant dans ces zones touchées par le trafic de drogue.

Sandy Issartel, secrétaire départementale du syndicat SGP Police, enfonce le clou en réclamant entre 50 et 100 renforts. Elle insiste sur l’importance de disposer de policiers de manière permanente et non uniquement de renforts temporaires. « On pourrait penser que je vais trop loin, mais ce n’est pas le cas », ajoute-t-elle.

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