Nîmes : Les éléments connus sur la fusillade ayant entraîné la mort d’un enfant de 10 ans

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Lundi à Nîmes, un enfant âgé de 10 ans a tragiquement perdu la vie dans un nouvel épisode de fusillade lié au trafic de drogue. Dans cette situation, le jeune garçon, accompagné de son oncle et d’un autre enfant, est devenu une victime malheureuse de circonstances

Dans la nuit du lundi 21 au mardi 22 août, une fusillade a éclaté dans le quartier Pissevin, une Zone à Urbaniser en Priorité (ZUP) située au sud-ouest de la ville de Nîmes, dans le département du Gard. L’incident s’est produit vers 23 heures. Au cours de cet événement tragique, un enfant âgé de 10 ans a malheureusement perdu la vie, tandis que son oncle a été hospitalisé et un autre enfant de 7 ans est sorti physiquement indemne.

Les victimes rentraient d’un dîner au restaurant. Aux alentours de 23 heures, un résident du quartier revenait en voiture d’un dîner au restaurant en compagnie de ses deux neveux, âgés de 7 et 10 ans. Alors qu’il tentait de garer son véhicule, la fusillade a éclaté.

Selon les témoignages, au moins quatre individus masqués étaient présents dans une autre voiture, une information corroborée par une source proche de l’enquête, corroboré par H24. Au moins l’un d’entre eux aurait ouvert le feu. Une vidéo largement partagée, notamment par Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat de police Unité SGP-FO, montre un homme sortant d’une voiture pour tirer avec une arme lourde.

Des circonstances effarantes

Le conducteur du véhicule pris pour cible a réagi promptement en redémarrant immédiatement et en se dirigeant vers l’hôpital. D’après une source policière au cœur de l’enquête, il présentait au moins trois impacts de balles dans le dos. La procureure de la République, Cécile Gensac, a confirmé que ses jours n’étaient plus en danger.

Malheureusement, l’enfant âgé de 10 ans a succombé à ses blessures quelques minutes après son arrivée au Centre Hospitalier Universitaire (CHU). Le médecin légiste a noté la présence d’une plaie par balle dans son dos.

La procureure de la République de Nîmes a confirmé mardi que le décès de l’enfant de 10 ans était dû à des tirs : “Il est avéré que ce mineur a été touché par un projectile, probablement une balle, ce qui sera confirmé par les enquêtes scientifiques, dans une zone clairement mortelle.” Le troisième occupant du véhicule, le neveu du conducteur, est sorti indemne de cette tragique scène. Il était assis à l’arrière du véhicule.

Qui sont les victimes

Deux enfants, âgés de 10 et 7 ans, étaient assis à l’arrière du véhicule lorsque celui-ci a été pris pour cible par des tirs. Le premier enfant a été touché par une balle au niveau du dos et a malheureusement succombé rapidement à ses blessures. Le deuxième garçonnet, quant à lui, est sorti indemne de la fusillade.

Le conducteur du véhicule, oncle des deux enfants, est un homme de 28 ans qui a été blessé lors de la fusillade, ayant été touché par trois balles. Heureusement, son pronostic vital n’est pas engagé. Il s’agit d’un militaire rentrant d’une mission. Il est important de souligner qu’il n’a aucun antécédent connu auprès des services de police et qu’il est complètement étranger à la justice, comme l’a confirmé la procureure de la République de Nîmes.

La magistrate a souligné que “de manière indéniable, la famille de la victime n’est en aucun cas liée à des activités criminelles, ni par le passé ni actuellement. Elle a eu le malheur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment, sans aucune implication dans des actes illégaux”, mettant en avant la tragique coïncidence de leur présence au moment de l’incident.

Un épisode de fusillade en toile de fond de montée de violence à Nîmes

La fusillade survenue lundi soir s’inscrit dans un contexte marqué par une intensification des tensions. Samedi soir, des détonations ont retenti dans le quartier sensible voisin de Valdegour. L’incident a opposé quatre individus circulant sur deux scooters à des occupants d’une voiture, comme en témoignent des sources policières relayées par franceinfo. Heureusement, aucun blessé n’a été signalé. Suite à ces événements, deux hommes âgés de 18 et 20 ans ont été appréhendés puis placés en garde à vue. Ils sont actuellement en détention, confirmant ainsi des sources policières. Par ailleurs, une voiture volée, soupçonnée d’être liée à cette fusillade, a été retrouvée, accompagnée d’une douzaine de douilles de calibres 9 mm et 7,62 mm.

Notons également qu’une autre fusillade a éclaté dans la nuit de dimanche à lundi, aux alentours de 1h30, toujours à Nîmes, sur la place Avogadro, localisée dans la même zone que les deux précédentes. D’après des sources proches de l’enquête, un mineur de 14 ans a été touché par des projectiles en divers endroits de son corps : au dos, à l’omoplate gauche et à l’avant-bras droit. Selon des sources policières, son état est préoccupant. Il était accompagné par une autre personne âgée de 15 ans qui, elle, est sortie indemne de l’incident. Les deux prétendaient être originaires de Barcelone. Six individus sont suspectés d’être impliqués dans cette fusillade, avec quatre personnes dans une voiture et deux autres sur des scooters. Toutefois, le nombre exact de tireurs reste incertain.

À l’heure actuelle, il n’existe aucune preuve reliant ces trois fusillades entre elles.

Un fléau persistant du trafic de drogue

Dans un communiqué émis ce mardi, le maire de Nîmes a mis en avant le fléau persistant du trafic de stupéfiants qui mine les quartiers Pissevin-Valdegour depuis de nombreux mois. Jean-Paul Fournier exprime son indignation face à une nouvelle escalade dans cette spirale de violence et de règlements de comptes entre trafiquants : “Aujourd’hui, une étape inacceptable a été franchie”, déplore-t-il.

Depuis le début de l’année, plus de cent opérations ont été menées et une cinquantaine d’interpellations ont eu lieu dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue. Gérald Darmanin a averti que les forces de police renforceraient leur présence avec détermination. Selon nos informations, la CRS 8 sera déployée sur les lieux dès ce mardi afin d’assurer la sécurité du quartier, comme l’a précisé Jérôme Bonet.

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