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Une déclaration faite par Ouhoumoudou Mahamadou sur TV5 Monde suggère qu’une délégation ouest-africaine pourrait effectuer un nouveau voyage dans la capitale nigérienne. Ni la Cédéao ni les responsables du coup d’État n’ont pour le moment réagi à cette annonce
Au Niger, les instigateurs du coup d’État ont sollicité le retour d’une délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) à Niamey, a révélé Ouhoumoudou Mahamadou, l’ancien Premier ministre nigérien, lors d’une interview accordée à la chaîne TV5 Monde à Paris le lundi 7 août. Il a indiqué que les membres de la délégation pourraient être présents à Niamey soit le lundi soit le mardi. Pour l’instant, ni les auteurs du coup d’État ni la Cédéao n’ont commenté cette déclaration.
Précédemment, la délégation de la Cédéao était arrivée à Niamey le jeudi soir dans le but de trouver une solution à la crise, mais elle avait quitté la ville quelques heures plus tard sans avoir pu rencontrer le général Abdourahamane Tiani, chef des militaires au pouvoir, ni le président renversé, Mohamed Bazoum. Face à l’échec de cet ultimatum et l’absence de rétablissement de l’ordre constitutionnel, la Cédéao avait fixé une réunion extraordinaire à Abuja, au Nigeria, pour jeudi.
Vers une restauration de la démocratie
Ouhoumoudou Mahamadou a assuré que l’intervention militaire n’était pas l’objectif, mais plutôt la restauration de la démocratie et la libération du président Bazoum, actuellement en captivité. Il a exprimé ses inquiétudes quant aux conditions de vie de Bazoum et sa famille, soulignant que leur électricité et leur eau avaient été coupées. Il a toutefois affirmé que des négociations étaient encore envisageables.
Le Premier ministre n’a pas été surpris par les manifestations de soutien aux militaires, considérant que des incitations financières avaient contribué à rassembler des partisans en grand nombre. Il a qualifié les récentes manifestations hostiles à la France comme une manipulation orchestrée par un petit groupe se prétendant de la société civile. Malgré cela, il a exprimé le souhait que la France continue de soutenir le Niger.
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