L’ancien président se retrouve sous le coup d’une mise en examen pour les délits de « recel de subornation de témoin » et « participation à une association de malfaiteurs dans le but de commettre l’infraction d’escroquerie au jugement en bande organisée »
Après trois jours et demi d’interrogatoire par les juges d’instruction, Nicolas Sarkozy a été formellement mis en examen le vendredi 6 octobre dans le cadre de l’enquête portant sur la rétractation de Ziad Takieddine concernant le financement présumé libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
L’ancien président fait l’objet de mises en examen pour les chefs d’accusation de « recel de subornation de témoin » et « participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre l’infraction d’escroquerie au jugement en bande organisée », selon des informations obtenues par H24 MEDIA auprès du Parquet national financier. Cette décision ouvre la possibilité d’un nouveau procès pour l’ancien chef de l’État.
De plus, Nicolas Sarkozy est désormais sous le statut de « témoin assisté » pour « participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre l’infraction de corruption active de personnel judiciaire étranger au Liban ». Dans cette affaire, au moins neuf autres individus sont soupçonnés, à différents moments et degrés, d’avoir été impliqués dans cette opération.
L’attention de la justice s’est particulièrement portée sur le revirement spectaculaire de Ziad Takieddine, l’intermédiaire franco-libanais, lors d’une interview accordée à Paris Match et BFMTV en novembre 2020. Dans cette interview, Takieddine avait déclaré que la campagne de Nicolas Sarkozy n’avait pas été financée par les Libyens, une affirmation qui contredisait ses précédentes déclarations dans le dossier.
Dans un communiqué, les avocats de Nicolas Sarkozy ont réagi en affirmant que « la justice ne peut préserver à donner de la crédibilité aux déclarations de Ziad Takieddine lorsqu’elles accusaient Nicolas Sarkozy, et à l’inverse, les considérer manipulées lorsqu’elles le disculpent. » Ils ont également ajouté que « Nicolas Sarkozy est fermement décidé à faire valoir ses droits, établir la vérité et défendre son honneur. »
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