Dans l’affaire des écoutes, pour laquelle Nicolas Sarkozy est jugé ce mercredi en appel, l’ex-président de la République est condamné à trois ans de prison, dont un an ferme.
La sanction vient de tomber pour Nicolas Sarkozy qui ne s’attendait sans doute pas à une telle condamnation. Il vient d’être condamné en appel à trois ans de prisons dont un an ferme. Il devra exécuter cette peine sous bracelet électronique, pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire des écoutes. Il s’agit bien là d’une sanction inédite pour un ancien chef d’État.
La cour d’appel de Paris n’a pas désavoué la peine prononcée en première instance et a donc confirmé la peine du 1er mars 2021 contre l’ancien président de la République. Assis sur le banc des prévenus, la mine sombre, Nicolas Sarkozy ne semblait pas « accepter » cette condamnation. Et la réponse n’a pas tardé puisque l’avocate de l’accusé, Me Jacqueline Lafont, a annoncé que son client allait se pourvoir en cassation.
Nicolas Sarkozy se voit également en interdiction des droits civiques
C’est une première dans le monde politique, Nicolas Sarkozy est le seul ancien président qui se voit condamné à de la prison ferme. Pour mémoire, son ancien mentor, Jacques Chirac, à quant à lui été condamné à deux ans de prison avec sursis dans le dossier sur les emplois fictifs de la ville de Paris.
Mais Nicolas Sarkozy n’est pas le seul dans cette affaire à ce voir infliger une condamnation.
Son avocat historique Thierry Herzog et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert ont été également reconnus coupables pour avoir noué un « pacte de corruption » avec Nicolas Sarkozy en 2014. Ils sont par ailleurs condamnés à la même peine.
A cette peine de prison, s’ajoute pour Nicolas Sarkozy une interdiction de droits civiques pour une durée de trois ans avec par voie de conséquence une inéligibilité pour la même période. Quant à Thierry Herzog, il se voie infliger une interdiction d’exercer pendant trois ans.
« Je n’ai jamais corrompu qui que ce soit »
En date du 13 décembre, le parquet général avait exigé une peine de trois ans d’emprisonnement avec sursit à l’encontre des trois prévenus. Ceux-ci ayant toujours nié avec beaucoup de conviction les faits qui pourrait faire référence à une corruption. Alors qu’il était « l’homme fort de la droite » Nicolas Sarkozy à toujours contesté « avec vigueur » ces accusations, lors du procès en appel. Evoquant, « à qui voulait bien l’entendre » et notamment à la barre, qu’il n’avait « jamais corrompu qui que ce soit ».
Cette décision, beaucoup de personnes l’attendaient, en plus des prévenus. D’autant Nicolas Sarkozy devra être rejugé en appel à l’automne dans l’affaire « Bygmalion » et que cela ne s’arrête pas là, puisqu’il devra comparaitre pour un troisième procès qui se veut retentissant : le PNF a requis jeudi son renvoi en correctionnelle dans l’affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
Et pour clore ce dossier judiciaire « assez délicat », il faut bien l’avouer, trois anciens ministres de l’ex-président, sont également en cause. Le tout est à l’origine de l’affaire des écoutes.
Ce dossier judiciaire, qui met également en cause trois anciens ministres de l’ex-président, est indirectement à l’origine de l’affaire des écoutes.
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