Reconnaissance d’un État palestinien : vive passe d’armes entre Emmanuel Macron et Benyamin Nétanyahou

Emmanuel Macron a récemment ouvert la voie à une possible reconnaissance de l’État palestinien par la France, évoquant une échéance “en juin” à l’occasion d’une conférence qu’il coprésidera avec l’Arabie saoudite aux Nations unies à New York. Cette perspective, inscrite dans une dynamique de reconnaissance mutuelle entre Israël et les pays arabes, vise à soutenir la solution à deux États dans le conflit israélo-palestinien.

Une réponse cinglante de Nétanyahou

Cette prise de position a suscité une vive réaction du Premier ministre israélien. Dans un message publié dimanche 13 avril sur le réseau social X, Benyamin Nétanyahou a vivement critiqué l’initiative française :

« Le président Macron fait une grave erreur en continuant de promouvoir l’idée d’un État palestinien au cœur de notre terre – un État dont la seule aspiration est la destruction d’Israël. »

Il a poursuivi en déclarant :

« Nous ne mettrons pas en péril notre existence pour des illusions déconnectées de la réalité. Nous n’accepterons pas de leçons de morale venant de ceux qui s’opposent à l’indépendance de territoires comme la Corse, la Nouvelle-Calédonie ou la Guyane française, dont l’indépendance ne mettrait en rien en danger la France. »

Macron défend sa position

En réponse aux critiques, Emmanuel Macron a rappelé vendredi sur X la position de la France, affirmant « le droit légitime des Palestiniens à un État et à la paix, comme celui des Israéliens à vivre en paix et en sécurité, chacun reconnu par ses voisins. » Le chef de l’État a également dénoncé les raccourcis et “fausses informations” entourant ses déclarations.

Dérapage du fils de Nétanyahou, mise au point du père

L’échange s’est également invité sur un ton plus personnel. Le fils du Premier ministre israélien, Yair Nétanyahou, a réagi de manière virulente sur X en s’adressant au président français : « Va te faire voir ! »
Une sortie désavouée par son père : « Comme tout citoyen, il a droit à son opinion personnelle, bien que le ton de sa réponse soit inacceptable à mes yeux. »

Ces tensions s’inscrivent dans un contexte de relations de plus en plus tendues entre Paris et Tel-Aviv, alors que la situation humanitaire à Gaza continue de se dégrader.