Malgré les pluies des derniers mois, force et de constater qu’elles n’ont pas suffi pour « recharger » les nappes phréatiques, dont certaines d’entre-elles sont à des niveaux qualifiés de préoccupants.
Selon le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), les précipitations abondantes de mars et avril sur une grande partie du territoire, une très large majorité des nappes phréatiques (68%) restent à des niveaux préoccupants au 1er mai. Et même si ces pluies ont eu un impact bénéfique sur les nappes des deux tiers nord du pays, la situation demeure préoccupante à très préoccupante sur une grande partie du pays.
Il y a un mois, le BRGM avait déjà alerté sur le risque de sécheresse estivale, avec 75% des nappes à des niveaux modérément bas ou très bas. Malheureusement, les précipitations du printemps n’ont pas suffi à améliorer de manière significative la situation des nappes phréatiques.
Les données du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) indiquent qu’au 1er mai, 17% des nappes phréatiques se trouvaient au-dessus des normales mensuelles, mais que 68% des niveaux restaient modérément bas à très bas, dont 20% à des niveaux très bas. Cette situation est plus déficitaire que celle de l’année précédente, où seulement 58% des nappes étaient en dessous des normales en avril.
En dépit des précipitations abondantes en mars et en avril, notamment dans la partie nord du pays, cette année pourrait connaître un été encore plus sec que l’année précédente. L’été 2022 avait été marqué par une sécheresse exceptionnelle, et la situation actuelle des nappes phréatiques ne présage pas une amélioration significative de la disponibilité en eau.
Ces conditions mettent en évidence l’importance de la gestion rationnelle des ressources en eau et de la mise en place de mesures de conservation pour prévenir les pénuries et minimiser les impacts de la sécheresse sur les activités économiques et l’écosystème. Il apparait essentiel de sensibiliser à l’économie d’eau et prendre les mesures appropriées pour faire face à une situation qui devient de plus en plus préoccupante et aussi beaucoup récurrente.
Selon le BRGM, les pluies récentes ont permis d’améliorer considérablement la situation des nappes phréatiques dans certaines régions, notamment le Massif armoricain, le littoral de la Manche et le Grand-Est. Cependant, ces précipitations sont arrivées tardivement, lorsque la végétation printanière était déjà en plein essor et absorbait une grande partie de l’humidité. De plus, elles sont dans la continuité d’un automne et un hiver secs, ce qui a limité la recharge des réserves souterraines.
Il est également important de noter que toutes les régions n’ont pas bénéficié de ces pluies. Dans le sud de la France, les précipitations ont été insuffisantes, voire inexistantes, pour recharger équitablement les nappes.
Le BRGM prévoit une dégradation de la situation pour les prochaines semaines. En l’absence de précipitations suffisantes.
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