Naf Naf placée en redressement judiciaire : 600 emplois en sursis, l’espoir d’un sursaut
Pour la troisième fois en cinq ans, l’enseigne de prêt-à-porter féminin Naf Naf est rattrapée par ses difficultés financières. Le tribunal de commerce de Bobigny a prononcé, vendredi 30 mai, son placement en redressement judiciaire, face à une trésorerie exsangue. Près de 600 salariés sont concernés, dans un contexte d’incertitude grandissante.
Un passif lourd, mais des perspectives de reprise
Selon la décision de justice, l’entreprise se trouve dans l’impossibilité de couvrir son passif exigible – 44 millions d’euros – avec les ressources actuellement disponibles. En 2024, le chiffre d’affaires de Naf Naf atteignait 47 millions d’euros, insuffisant pour redresser une trajectoire déjà fragile. Malgré tout, les juges ont reconnu l’existence de « perspectives de redressement » sur la base d’un plan d’activité prévisionnel et d’une trésorerie encore mobilisable.
L’entreprise bénéficiera donc d’une période d’observation de six mois. Une nouvelle audience est prévue le 23 juillet, au cours de laquelle la viabilité du plan de relance présenté sera réévaluée.
Le pari risqué du repreneur turc
Rachetée en juin 2024 par le groupe turc Migiboy Tekstil, l’enseigne avait été partiellement sauvée d’une liquidation. Le repreneur s’était alors engagé à préserver 90 % des postes, soit 521 emplois sur 586, ainsi qu’une centaine de boutiques en propre, tout en injectant plus de 1,5 million d’euros dans l’opération. Migiboy avait également repris les activités de la marque en Espagne, en Italie et en Belgique.
Un an plus tard, la situation reste fragile. « La direction et l’actionnaire devront prouver que Naf Naf peut continuer à fonctionner, au moins temporairement », alerte la CFDT. Cela passe notamment par la capacité à approvisionner les magasins, réorganiser la logistique et assurer la continuité de l’activité avec des marges financières limitées.
Une marque emblématique face à son avenir
La direction se veut néanmoins rassurante. Elle affirme disposer de 800 000 articles en stock et écouler 140 000 pièces par mois. Des chiffres qui permettraient de maintenir l’activité à court terme. Mais pour les syndicats, l’avenir reste incertain. La CFDT redoute « une réorganisation drastique » impliquant de nouvelles fermetures de magasins et une réduction des effectifs au siège.
En cas d’échec du plan de redressement, le scénario redouté serait celui d’une liquidation pure et simple, avec « vente au plus offrant des magasins, des stocks et de la marque » – et un impact social considérable.
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