Cyberharcèlement de la veuve du gendarme tué à Mougins : une enquête ouverte après ses propos poignants sur l’État français
« La France a tué mon mari par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance », a déclaré avec une émotion palpable Harmonie Comyn, la veuve de l’adjudant Eric Comyn, lors d’une cérémonie à Mandelieu-La Napoule le 28 août, seulement deux jours après la tragique disparition de son mari, percuté mortellement lors d’un contrôle routier à Mougins (Alpes-Maritimes).
Ces paroles accusatrices, dénonçant l’attitude de l’État face à la récidive, ont déclenché une vague de cyberharcèlement à l’encontre de la veuve sur les réseaux sociaux, conduisant le parquet de Draguignan à ouvrir une enquête, confirmée le 4 septembre par H24 MEDIA.
L’homme de 39 ans, responsable de la mort du gendarme, possède un casier judiciaire lourd, avec 10 condamnations, dont plusieurs pour conduite sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants. Après sa mise en examen, il a été placé en détention provisoire.
Le procureur général de la cour d’appel d’Aix-en-Provence, Franck Rastoul, a fermement averti que les propos haineux diffusés en ligne seraient sévèrement sanctionnés. « La liberté d’expression ne peut en aucun cas servir de prétexte pour échapper à la justice, ni pour propager la haine contre les institutions et ceux qui les servent, » a-t-il affirmé.