Suite au décès de ce jeune homme lors des émeutes qui ont éclaté à Marseille, le parquet de la ville a lancé une enquête pour « coups mortels avec usage ou menace d’une arme ». Cette enquête vise à déterminer les circonstances exactes de l’incident. De plus, l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN) a été saisie afin de mener une enquête administrative sur cette affaire.
Les circonstances de l’incident demeurent à clarifier, mais il est probable qu’un tir de LBD soit à l’origine de la situation. Le parquet de Marseille a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « coups mortels avec usage ou menace d’une arme » suite à la mort d’un homme de 27 ans, qui a été victime d’un arrêt cardiaque après avoir subi un « choc violent au niveau du thorax ». Les faits se sont déroulés pendant la nuit du samedi 1er au dimanche 2 juillet, lors des émeutes survenues à Marseille à la suite du décès de Nahel, tué par un policier lors d’un contrôle routier à Nanterre (Hauts-de-Seine) le 27 juin.
Le parquet précise qu’à ce stade, il n’est pas possible de déterminer si la victime avait participé aux émeutes. Voici les informations dont nous disposons sur le décès de ce jeune homme, révélées par La Marseillaise, et confirmées par H24.
La mort a été causée par un « choc violent au niveau du thorax ». Selon le parquet, les éléments de l’enquête indiquent qu’il est probable que le décès soit dû à un choc violent au niveau du thorax provoqué par le tir d’un projectile de type flash-ball. Ce choc aurait entraîné un arrêt cardiaque et donc la mort peu de temps après. En conséquence, une information judiciaire pour « coups mortels avec usage ou menace d’une arme » a été ouverte. L’Inspection générale de la Police nationale (IGPN), l’organisme chargé des enquêtes internes au sein de la police, a également été saisie, selon des sources proches de l’enquête rapportées par H24.
Choc violent au niveau du thorax
Selon les informations communiquées par le parquet à H24, la mort a été provoquée par un « choc violent au niveau du thorax » causé par un tir présumé d’un projectile de type flash-ball. Cet impact a entraîné un arrêt cardiaque et la mort de la victime peu de temps après. En conséquence, une information judiciaire pour « coups mortels avec usage ou menace d’une arme » a été ouverte. L’Inspection générale de la police nationale (IGPN), a été saisie de l’affaire.
Le parquet indique qu’il n’est actuellement pas possible de déterminer précisément le lieu où le jeune homme a été touché par ce tir présumé de LBD. Les faits se sont déroulés pendant les émeutes et les pillages qui ont eu lieu à Marseille dans la nuit du samedi au dimanche. Il n’est pas certain que la victime ait participé à ces événements ou qu’elle ait pu se déplacer dans une zone de ce type. Cependant, une source proche de l’enquête a déclaré que la victime circulait à scooter et a été retrouvée cours Lieutaud, dans le centre-ville, avant d’être transportée à l’hôpital où elle est décédée.
Des tensions, des émeutes et des pillages
La mort de cet homme s’inscrit dans un contexte de grande tension à Marseille, marqué par de violentes émeutes depuis le décès de Nahel. Au cours du week-end du 1er et 2 juillet, un supermarché a été incendié et une concession automobile a été attaquée. Environ « 400 commerces » ont été vandalisés, selon le président de la CCI Aix-Marseille-Provence, Jean-Luc Chauvin, comprenant des établissements en centre-ville ainsi que dans des centres commerciaux.
Pour faire face à ces émeutes et pillages, un important dispositif policier avait été déployé dès le samedi, suite à des violences de grande ampleur survenues la nuit précédente. Des véhicules blindés et deux hélicoptères de la gendarmerie, ainsi que des membres du RAID, ont été mobilisés en plus des effectifs de la police nationale, comme annoncé par la préfecture des Bouches-du-Rhône sur Twitter.
Pendant la nuit du samedi au dimanche, 71 personnes ont été interpellées à Marseille (contre 95 la veille), et sept policiers ont été blessés, dont un par un tir de mortier à la tête.
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