Dans une interview accordée au Figaro ce mercredi 3 avril, François Heulard, directeur de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), exprime ses préoccupations concernant le fait qu’une promeneuse ait manipulé le crâne du petit Émile après l’avoir découvert ce week-end. Ce geste pourrait avoir des répercussions sur la progression de l’enquête

Neuf mois après la disparition d’Émile, des ossements appartenant à ce dernier ont été trouvés près du Haut-Vernet par une promeneuse ce week-end, à l’endroit où il avait été vu pour la dernière fois. Cette femme, dont l’identité reste inconnue pour le moment, a pris le crâne du petit garçon, l’a placé dans un sac en plastique et l’a remis à la gendarmerie.

Selon François Heulard, directeur de l’IRCGN, ce comportement risque de compliquer les investigations, car le déplacement des ossements rend l’exactitude de l’endroit de la découverte moins précise. De plus, cela rendra les hypothèses résultantes moins fiables, en raison de la complexité topographique de la scène où les os ont été trouvés.

Près d’une semaine après la découverte des ossements (un crâne puis des dents), les recherches se poursuivent au Haut-Vernet pour retrouver le reste du corps du petit garçon. Le crâne de l’enfant présente des traces de morsures, probablement d’origine animale, selon le procureur de la République, Jean-Luc Blachon, lors d’une conférence de presse le mardi 2 avril.

Malgré cela, la cause de la mort d’Émile reste inexpliquée, et aucune hypothèse ne peut être privilégiée pour l’instant entre une chute accidentelle, un homicide involontaire ou un meurtre, comme l’a souligné Jean-Luc Blachon.