Un an après la tragique mort de Nahel, un jeune de 17 ans abattu par un policier à Nanterre le 27 juin 2023, une reconstitution des événements est prévue pour ce dimanche 5 mai, selon des sources concordantes. Cette reconstitution implique les principaux acteurs de l’affaire, y compris les deux policiers concernés – l’un inculpé pour homicide volontaire, l’autre en tant que témoin assisté – ainsi que des témoins oculaires.

Le policier ayant tiré le coup fatal portera une cagoule pour préserver son anonymat, une pratique courante lors de telles reconstitutions, selon son avocat Laurent-Franck Liénard. Florian M., le policier en question âgé de 38 ans au moment des faits, reste déterminé et maintient sa défense.

Après cinq mois de détention provisoire suite à son inculpation pour homicide volontaire le 29 juin, Florian M. a été libéré le 15 novembre sous contrôle judiciaire, avec des restrictions telles que l’interdiction de posséder une arme ou de contacter les parties civiles. Malgré cela, il a été autorisé à reprendre un travail administratif.

La libération du policier a suscité une réaction de la mère de Nahel qui a appelé à un rassemblement à Nanterre le 19 novembre, dénonçant une injustice apparente. La reconstitution est un moment de tension pour la mère de Nahel qui revit les mauvais souvenirs associés à l’incident.

Pendant ce temps, l’instruction menée par deux juges se poursuit, cherchant à élucider les divergences dans les déclarations des parties impliquées. Les débats sur l’affaire Nahel ont mis en lumière les tensions autour des violences policières en France, avec la première version policière rapidement contredite par une vidéo amateur.

Malgré les progrès de l’instruction, des ambiguïtés persistent, notamment sur les paroles échangées juste avant le tir fatal, soulevant des questions sur les circonstances exactes de l’incident. Les enquêteurs s’efforcent de démêler ces détails cruciaux alors que l’affaire continue de susciter l’attention et l’inquiétude du public.