Une mère et son compagnon jugés pour la mort d’Amandine, 13 ans : reconnaissance des faits et révélations sur un calvaire familial

Sandrine P., mère d’Amandine, 13 ans, a pour la première fois reconnu les faits qui lui sont reprochés, lors du procès qui se tient devant les assises de l’Hérault. Accusée d’avoir affamé sa fille jusqu’à la mort et d’avoir commis des actes de torture et de barbarie, elle risque la réclusion criminelle à perpétuité. Son compagnon, Jean-Michel C., encourt 30 ans de réclusion pour avoir « privé de soins ou d’aliments » sa belle-fille.

Des aveux tardifs face à des preuves accablantes
Le 6 août 2020, Amandine est décédée d’un arrêt cardiaque au domicile familial à Montblanc, près de Béziers. Elle ne pesait alors que 28 kg pour 1,55 m. Après quatre ans de dénégations, Sandrine P. a admis avoir affamé sa fille et commis des humiliations extrêmes, notamment en la confinant dans une pièce pendant des semaines. Lors de l’audience, un enregistrement audio datant de 2019, réalisé par des voisins, a été diffusé : on y entendait les cris et les pleurs de l’adolescente.

Témoignages poignants et calvaire familial
Le président de la cour, Éric Emmanuelidis, a qualifié cette situation de « totalitarisme familial ». Les témoignages poignants de Cassandra et Jérémy, les aînés d’Amandine, ont mis en lumière les violences physiques et psychologiques subies dans cette famille. Cassandra a évoqué des privations de nourriture et des sévices infligés durant son enfance, tandis que Jérémy a relaté des punitions humiliantes et des menaces de mort.

Face aux preuves accablantes, Sandrine P. a reconnu les faits, bien qu’elle n’ait donné aucune explication sur ses actes. Jean-Michel C., de son côté, a exprimé sa culpabilité, reconnaissant son rôle dans ces privations.

Un verdict attendu avec émotion
Le verdict, attendu vendredi, mettra un terme à ce procès, marquant la reconnaissance judiciaire de l’horreur subie par Amandine et les autres enfants de cette famille.