Dimanche à Glasgow, un véritable exploit : le Néerlandais Mathieu van der Poel a réalisé une prouesse inédite en devenant le tout premier coureur de l’histoire à décrocher les titres de champion du monde sur route et de cyclo-cross. Une performance remarquable qui restera gravée dans les annales du cyclisme
Dans les rues pluvieuses de Glasgow (Écosse), Mathieu van der Poel a brillamment remporté les Championnats du Monde de cyclisme, dimanche 6 août, pour la première fois de sa carrière. Le coureur néerlandais a réalisé une attaque décisive à 22 kilomètres de l’arrivée, lui permettant de s’extraire du groupe de tête et de devancer ses concurrents Tadej Pogacar, Wout van Aert et Mads Pedersen, qui étaient tous ensemble dans une échappée spectaculaire où aucun Français n’a pu suivre le rythme.
Malgré une chute dans l’un des nombreux virages déformés du circuit, “MVDP” n’a pas été perturbé le moins du monde. À 28 ans, il entre dans l’histoire en devenant le premier coureur à être sacré champion du monde à la fois en cyclisme sur route et en cyclo-cross.
Son appétit de victoire semble insatiable. Après avoir déjà remporté Paris-Roubaix et Milan-San Remo cette saison, le formidable chasseur de courses d’un jour a ajouté un nouveau titre prestigieux à son palmarès impressionnant. Sur un parcours sinueux idéal pour ses qualités de puncheur et sous une pluie fine rappelant les classiques printanières qu’il affectionne tant, Van der Poel a littéralement dominé la course pour enfiler le maillot arc-en-ciel.
Une attaque choisie pour un final de rêve
Son attaque stratégique, survenue au moment où le groupe de contre rattrapait Alberto Bettiol, qui avait courageusement tenté une échappée en solitaire, a laissé ses adversaires sans réponse. Malgré une chute et une montée exigeante de 14% qu’il a dû affronter dix fois, l’infatigable Van der Poel a fini avec plus d’une minute d’avance sur son éternel rival, Wout van Aert, qui s’est contenté de la deuxième place pour la deuxième fois, après 2019. Tadej Pogacar a complété le podium, affecté par sa déception sur le Tour de France.
En revanche, l’équipe de France n’a pas été à la hauteur de l’événement. Contrairement aux exploits de leurs homologues en rugby la veille à proximité, les coureurs français n’ont pas réussi à peser sur la course. La crevaison du meilleur atout du moment, Christophe Laporte, et l’abandon de Julian Alaphilippe à 85 kilomètres de l’arrivée ont rapidement douché les espoirs bleus. Valentin Madouas a également été victime de la cadence effrénée imposée par les Danois et les Belges, mettant un terme aux ambitions de l’équipe. Parmi la délégation française, seul Benoît Cosnefroy a réussi à terminer cette course éprouvante, alors que 143 coureurs ont dû abandonner.
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