Mohamed Amra porte plainte contre l’administration pénitentiaire pour violences

Incarcéré à l’isolement dans la prison ultra-sécurisée de Condé-sur-Sarthe (Orne), Mohamed Amra affirme avoir été victime de violences de la part de surveillants pénitentiaires et a déposé plainte, a confirmé son avocat, Me Benoit David.

Les faits qu’il dénonce se seraient produits le lundi 24 mars, alors qu’il revenait de promenade. Selon son témoignage, trois surveillants l’auraient plaqué au sol dans sa cellule, les mains menottées dans le dos, avant d’exercer une pression sur son bassin et son pied. Il affirme également que l’un des surveillants lui aurait fracturé la cheville.

D’après son avocat, qui l’a rencontré quatre jours après les faits, Mohamed Amra portait un plâtre et se serait vu refuser l’utilisation de béquilles, au motif qu’elles pourraient être utilisées comme une arme.

Une audience en référé s’est tenue mercredi 2 avril au tribunal administratif de Caen afin d’obtenir les enregistrements des caméras de vidéosurveillance. L’administration pénitentiaire a donné son accord pour leur consultation. Par ailleurs, une requête a été déposée auprès du juge des libertés et de la détention de Paris concernant les conditions de détention du narcotrafiquant. Son avocat dénonce des « conditions indignes », évoquant notamment des fouilles intégrales quotidiennes, des réveils nocturnes toutes les deux heures et une surveillance constante par des agents lourdement équipés.