Meurtre de Matisse : des milliers de personnes se rassemblent à Châteauroux pour participer à une marche blanche en son hommage

  • Post category:Vie sociale
  • Temps de lecture :4 min de lecture

Des milliers de personnes ont défilé dans les rues de Châteauroux ce samedi 4 mai pour rendre hommage à Matisse, un adolescent de 15 ans tragiquement décédé des mains d’un autre jeune, affirmant ainsi leur refus de la violence

Cette marche, organisée pour ne pas « oublier », a rassemblé près de 8 000 participants, selon le préfet de l’Indre, cité par H24 MEDIA.

À l’initiative de la famille, de nombreux citoyens, ainsi que des représentants politiques, ont marché dans les rues de cette ville de l’Indre. En tête du cortège silencieux, les parents de Matisse portaient une banderole à l’effigie de leur fils apprenti cuisinier au CFA.

Les professionnels de la restauration à Châteauroux ont ressenti le besoin d’agir alors que la plupart des commerces étaient fermés et arborant des photos de l’adolescent ou de la loutre, surnom donné à Matisse par son père. Delphine Chambonneau, propriétaire du Albert Coffee shop, a expliqué : « On se connaît tous. On a tous un lien avec cette famille ». Un tee-shirt avec l’inscription « restaurateurs et cafetiers unis dans la douleur / Repose en paix Matisse » a été confectionné en signe de solidarité.

Parmi les hommages à Matisse, il y avait celui de son ancienne maîtresse, qui a déclaré : « Je ne veux pas t’oublier. Et je ne veux pas que tu sois mort pour rien ».

Malgré l’appel du père de Matisse à éviter toute récupération politique, un petit groupe d’extrême droite a déployé des banderoles devant la mairie avec des slogans tels que « Justice pour Matisse » et « Français réveille-toi ».

Le préfet de l’Indre, Thibault Lanxade, a rapporté que l’opération a été « très rapide » et a été revendiquée par le groupuscule « Animus Fortis » sur son compte X.

Le suspect de 15 ans a été mis en examen pour « meurtre » et placé en détention provisoire, tandis que sa mère, âgée de 37 ans, soupçonnée d’avoir infligé des gifles à la victime blessée, a été mise en examen pour « violences volontaires » sur « personne vulnérable ».

Dans l’Actualité