Meurtre dans une mosquée du Gard : Retailleau en déplacement, la piste d’un acte anti-musulman étudiée

Deux jours après le meurtre d’un fidèle dans la mosquée de La Grand-Combe (Gard), le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau s’est rendu sur place ce dimanche 27 avril. Ce déplacement intervient alors qu’une marche blanche était organisée dans l’après-midi pour rendre hommage à la victime, un jeune homme malien tué de plusieurs dizaines de coups de couteau.

“Solidarité” et “mobilisation” face au drame

Depuis la sous-préfecture d’Alès, le ministre a exprimé “un message de compassion” envers les proches de la victime, de “solidarité” avec la communauté musulmane et de “mobilisation” dans le cadre de l’enquête. Bruno Retailleau a précisé que “la piste d’un acte anti-musulman n’est pas négligée”, soulignant que c’est “celle sur laquelle on travaille en priorité, sans écarter d’autres hypothèses”.

Le procureur de la République d’Alès, Abdelkrim Grini, a confirmé que l’enquête, désormais requalifiée pour “assassinat” en raison de la préméditation suspectée, explore toutes les pistes possibles : “Certains éléments pourraient laisser penser que ce mobile n’était peut-être pas le seul.”

Le suspect toujours en fuite

L’auteur présumé, Olivier H., un Français de 20 ans inconnu des services de police et de justice, reste activement recherché. Selon le procureur, les forces de l’ordre mènent une “véritable chasse à l’homme” pour l’interpeller, redoutant qu’il ne commette de nouveaux actes de violence.

Dans une vidéo enregistrée juste après l’attaque et brièvement diffusée sur les réseaux sociaux, l’agresseur revendique son geste, insulte Allah et annonce son intention de “faire d’autres victimes”.

Bruno Retailleau a annoncé la mobilisation d’une “force de frappe” de 70 enquêteurs venus de Montpellier, Nîmes, Paris et d’autres régions pour accélérer la traque.

Une forte émotion nationale

La mort d’Aboubakar, fidèle assidu de la mosquée, a bouleversé la commune de La Grand-Combe. En plus de la marche blanche organisée en son honneur ce dimanche, un rassemblement contre l’islamophobie s’est tenu en début de soirée à Paris, place de la République.

La classe politique a également réagi : dans un message publié sur X, le président Emmanuel Macron a condamné “le racisme et la haine en raison de la religion”, rappelant que “la liberté de culte est intangible”.