Des milliers de manifestants se dirigent vers le port de La Rochelle, où des affrontements éclatent en marge du cortège. Ils protestent contre les principaux acteurs de la filière céréalière, impliqués dans la construction des réserves d’eau controversées et accusés de « s’accaparer » l’eau au profit de l’agro-industrie
La préfecture de Charente-Maritime a émis une mise en garde concernant le cortège de manifestants anti-bassines circulant ce samedi 20 juillet à La Rochelle, évoquant la présence de « plusieurs centaines d’individus radicaux, équipés de projectiles et de protections ». Selon les informations recueillies par H24 MEDIA, au moins 3.500 personnes ont rejoint la manifestation contre les mégabassines, avec des affrontements signalés entre les forces de l’ordre et les manifestants.
Affrontements et accusations de violence
La préfecture a souligné que le cortège, comprenant des individus radicaux, se dirigeait vers le Grand Port Maritime de La Rochelle. Ces derniers se sont divisés en plusieurs groupes avant de converger vers la Baie du Port Neuf. En réponse, les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes. Les collectifs Bassines Non Merci et Les Soulèvements de la Terre, co-organisateurs de l’événement, ont dénoncé la violence des forces de l’ordre, diffusant des images de charges et de matraquages sur les réseaux sociaux.
Six personnes ont été placées en garde à vue. Les Soulèvements de la Terre ont annoncé la présence de 6.000 manifestants, visant à bloquer le port de La Rochelle pour protester contre les acteurs de l’agro-industrie, promoteurs des mégabassines. Dans la matinée, 200 manifestants ont été évacués du port sans heurts.
Bilan des incidents et dégradations
Un groupe important de black blocs s’est formé, certains manifestants ayant cassé des vitrines de supermarchés et endommagé une agence bancaire. Des manifestants ont également pénétré dans un Ehpad pour échapper aux forces de l’ordre, une personne y étant interpellée.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé l’interpellation de cinq personnes, le parquet de La Rochelle précisant ensuite que six gardes à vue étaient en cours. Une septième interpellation a été signalée plus tard. Au moins huit personnes ont été blessées, dont cinq manifestants et trois gendarmes, l’un d’entre eux souffrant de brûlures aux jambes causées par un cocktail molotov.
Par ailleurs, 1.401 objets considérés comme dangereux ont été saisis dans les Deux-Sèvres, en lien avec le rassemblement contre les mégabassines autour du « village de l’eau », situé à environ 80 kilomètres à l’ouest de La Rochelle.