Suite aux émeutes survenues à Marseille après le décès de Nahel fin juin, huit policiers ont été placés en garde à vue ce mardi, soupçonnés d’avoir commis des violences policières. Parmi ces huit, quatre membres de la BAC comparaîtront devant le juge d’instruction ce jeudi pour être entendus dans cette affaire.
Le jeudi 20 juillet, quatre policiers appartenant à la brigade anti-criminalité (BAC) de Marseille ont été déférés devant un juge d’instruction en vue d’une mise en examen, selon une déclaration du parquet de Marseille. Des réquisitions de détention provisoire ont été formulées à leur encontre.
Ces policiers font l’objet de soupçons de violences policières survenues lors des émeutes consécutives à la mort de Nahel. En effet, suite à cet événement tragique, huit fonctionnaires de police avaient été placés en garde à vue le mardi 18 juillet. Une information judiciaire avait été ouverte le 5 juillet pour « violences en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné une ITT supérieure à huit jours ».
La victime, Hedi, est un jeune homme de 21 ans, sans antécédents judiciaires, comme l’a confirmé son avocat, Maître Jacques Preziosi, dans une déclaration à France Bleu Provence. Selon ses dires, Hedi était simplement venu faire la fête à Marseille en compagnie d’un ami lorsque les policiers se sont « précipités sur eux » vers 2 heures du matin, les attaquant violemment à coups de matraque et de tirs de flash-ball à bout portant.
Suite à cette agression, Hedi a chuté au sol, où il a été violemment frappé à coups de matraque et de pied. Son avocat a révélé qu’il souffre d’un hématome intra-cérébral, d’une fracture de la mâchoire et d’une perte de vision à l’œil gauche. Maître Preziosi souligne que de telles blessures ne peuvent résulter d’un seul coup, mais plutôt d’une série de coups portés avec une violence inouïe.
Le parquet de Marseille a annoncé que l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) ainsi que la police judiciaire ont été conjointement chargées de l’enquête sur cette affaire qui aurait eu lieu dans le centre-ville de Marseille, sans fournir plus de précisions dans son communiqué.
Par ailleurs, le parquet de Marseille a ouvert une autre enquête le 4 juillet, suite à la mort d’un homme de 27 ans causée par un projectile de type flash-ball lors de la même nuit du 1er au 2 juillet, toujours dans le centre-ville de Marseille.
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