La pénurie du paracétamol en France ne permet pas de répondre correctement à la demande. Ce qui pose problème, l’explosion du COVID-19 en Chine. A tel point que le gouvernement à pris la décision d’interdire la vente en ligne de doliprane et tous les autres médicaments ayant le même usage
On l’avait presque oublié, mais l’explosion du COVID-19 en Chine à aussi des répercutions sur les médicaments et leur rareté qui fait défaut dans les pharmacies, qui ont par ailleurs des consignes pour « rationner » la délivrance de ce médicament. Et chaque patient ce voit rationné pour satisfaire la plus grande majorité. Ce médicament ayant une place « privilégiée » dans toutes les boites à pharmacie du domicile.
Le ministre de la santé avait, par mesure de précaution, déjà invité les personnels soignants et plus généralement le monde médicale, à limiter tant que faire ce peut la prescription de paracétamol. Ou du moins de limiter les prescriptions en terme de quantité. Lors d’un point presse il avait par ailleurs insisté sur cette nécessité, pensant résorber le manque de stock générant la pénurie. Son intervention n’aura, malheureusement pas eu l’effet escompté et il convient de rappeler que la situation reste tendue. Et c’est pour cette raison et pour faire face à la pénurie qui devient très préoccupante, que le gouvernement décida ce matin d’interdire la vente en ligne de produits à base de paracétamol. C’était sans doute le meilleure façon de juguler la pénurie.
L’information sur le manque désormais récurrent du paracétamol est relayée par le porte parle du gouvernement Olivier Véran qui fait état des difficultés de production auxquelles sont confrontés les industriels qui ne sont pas parvenue à ajuster la fabrication à la demande mondiale. Car les épidémies que connait actuellement la France sont « dupliquées » à travers le monde et les trois conjugués au présent (Bronchiolite, épidémie de grippe et COVID-19) rendent la consommation plus tendue, a-t-il ajouté.
Et parce qu’il en est ainsi, la fabrication des médicaments comme beaucoup d’autres « choses » répond à une logique de coût et de main d’œuvre
Hors, comme nous l’avons déjà souligné, l’explosion des cas du COVID-19 en Chine, contribue en grande partie à cette pénurie de médicaments. Ces faits externes viennent renforcer l’actuel imbroglio autour d’un médicament devenus indispensable au fil des ans. Et puis, comme tout à chacun, le médicaments entre dans une logique de coût qui rend son approvisionnement actuel très compliqué. Délocalisation de la production, de la matière première de nombre de médicaments et si vous ajouter à cela une production à bas coût dans des pays comme la Chine et l’Inde, vous avez tous les composants pour mieux appréhender ce manque dont nous pâtissons tous. Il était pourtant question de « souveraineté », jusqu’à alors un mot presque tabou, au moment ou le président Emmanuel Macron s’exprimait sur le début de la pandémie due au COVID-19. Et c’est cette dépendance à des pays tiers qui contribue aujourd’hui à cette pénurie de médicaments.
Même si cela n’est pas vraiment une surprise et « confirmant » le vielle adage : « charité bien ordonnée commence par soit même », certaines usines chinoises réservent leur médicaments aux patients chinois, ce qui en soit n’est pas totalement « surprenant ni choquant ». Mais le constat, au delà de ces considérations, reste le même : en France un nombre non négligeable de pharmacies sont en rupture de stock pour tout ce qui est paracétamol et antibiotiques.
A quand le paracétamol fabriqué en France
Il existe bien une solution face à cette pénurie qui consisterait à produire sur le sol français du Doliprane. Cela faisait partie aussi des vœux de campagne d’Emmanuel Macron lors de la dernière campagne présidentielle. Ce qui permettrait à la France d’avoir une indépendance industrielle.
Si le calendrier avait été « respecté » cela aurait été chose faite cette année. La solution existe avec Sequens, acteur mondial de la synthèse pharmaceutique et une unité de production de paracétamol installée dans l’Isère. Seulement voilà, l’ouverture de ce site à été repoussée jusqu’à la fin de l’année 2025. C’est d’autant plus dommageable que l’entreprise à engagée quelque 100 000 millions sur ce site de Roussillon. La production annuelle serait alors de 10 000 tonnes par an et viendrait satisfaire les quantités nécessaires en France et en Europe.
Le ministre de l’Économie Bruno Lemaire à exprimé ce mercredi sur France Inter ses vifs regrets en précisant les contours d’une nouvelle « stratégie ». « Deux ans sont nécessaires actuellement » pour relocaliser la fabrication d’un médicament. Ce qui, au demeurant, est inacceptable. Le locataire de Bercy propose donc de porter le projet de loi sur l’industrie verte. De cette façon il sera possible de créer des sites industrielles très rapidement.
Avec ses propos, Bruno Lemaire se rapproche du président de la République qui, lors du premier confinement en 2020, avait fortement insisté sur la nécessité de limiter la dépendance aux produits fabriqués en Asie. Faisant référence à l’époque au masque et autres médicaments. Retrouver ainsi la souveraineté tant déclamée.
Un retard qui n’est pas anodin et des industriels qui doivent se conformer à une réglementation plus stricte qu’en 2008. Année qui mis fin à la fabrication du paracétamol en France. Un « leurre » en quelque sorte.