Manifestations contre le racisme : Unité dans l’action, mais divisions au sein de la gauche

Ce samedi 22 mars, plus de cent manifestations ont eu lieu partout en France, notamment à Paris, pour dénoncer le racisme à l’occasion de la journée mondiale pour l’élimination de la discrimination raciale. Cette mobilisation a vu la gauche se diviser, en particulier après la polémique entourant La France insoumise et une affiche générée par intelligence artificielle représentant l’animateur Cyril Hanouna. L’image, supprimée depuis, a été accusée de ressembler aux affiches antisémites des années 1930, suscitant l’indignation de plusieurs figures politiques et associatives.

Unité contre le racisme, mais tensions à gauche

Dominique Sopo, président de SOS Racisme, a réaffirmé l’importance de défendre une France fondée sur l’égalité et le respect, loin de la stigmatisation. De son côté, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a fermement condamné ces visuels « inacceptables » et a insisté sur la présence d’associations luttant contre l’antisémitisme dans les rangs syndicaux de la manifestation. Cependant, LFI a riposté, avec Manuel Bompard affirmant que la mobilisation serait d’autant plus forte malgré les critiques médiatiques. Jean-Luc Mélenchon, quant à lui, a dénoncé les attaques des médias contre son mouvement, une position qui a irrité plusieurs figures de gauche, y compris Olivier Faure, le patron du PS, qui a qualifié la situation de « grave » et « irresponsable ».

Les manifestants dans les rues : une mobilisation pleine de solidarité

Dans les rues de Paris, les manifestants, dont 21 500 selon la préfecture, ont défilé sous des slogans antifascistes et humanistes. L’ambiance s’est tendue en raison des interventions policières, qui ont séparé les cortèges et utilisé des gaz lacrymogènes à l’approche de la place de la Nation. Malgré ces tensions, la mobilisation a été marquée par des messages de solidarité, notamment envers les Palestiniens et les populations racisées. Pour plusieurs participants, comme Ari et Christiane, cette manifestation représentait une manière de s’opposer à la montée de l’extrême droite et aux idées fascistes, jugées de plus en plus présentes, y compris au plus haut niveau de l’État.