Malgré les précipitations, “un tiers du territoire” maintient ses nappes phréatiques en dessous des niveaux habituels

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D’après les données du service géologique national publiées ce jeudi 14 mars, 57% des nappes phréatiques sont en augmentation actuellement

Le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, a évoqué cette situation lors d’une visite dans le département du Gard, ce même jour, sur franceinfo. Il a noté une amélioration par rapport à l’année précédente, soulignant que “seulement un tiers du pays est en dessous des normales saisonnières”. Cette amélioration est attribuée à un excédent de précipitations de 10% à l’échelle nationale, atteignant même 20% en Île-de-France et dans les Hauts-de-France, et dépassant les 50% près de Lille et Dunkerque.

Toutefois, selon les données publiées par le BRGM ce jour-là, moins de la moitié des nappes, soit 46%, sont au-dessus des normales au 1er mars. Cependant, 57% des niveaux sont en hausse.

La situation reste préoccupante dans certaines zones, notamment dans le pourtour méditerranéen, une partie de la vallée du Rhône et surtout dans les Pyrénées-Orientales, où aucun épisode de pluie n’a été enregistré depuis l’été 2022. Ces dernières sont déjà soumises à des arrêtés préfectoraux limitant l’utilisation de l’eau.

L’infiltration des nappes phréatiques dépend de la nature des nappes elles-mêmes. Les nappes réactives, telles que les alluvions, les calcaires jurassiques et crétacés, les grès triasiques et le socle, réagissent rapidement aux variations de précipitations. En revanche, les nappes inertielles, comme la craie et les formations tertiaires et volcaniques, ont un écoulement plus lent, jusqu’à trois mois entre les précipitations et l’infiltration réelle.

Les nappes où les niveaux restent bas sont principalement inertielles, telles que celles du Languedoc-Roussillon, du sud de l’Alsace ou du Massif central. L’état du sol impacte également l’infiltration, avec une infiltration insuffisante lorsque le sol est trop sec, favorisant le ruissellement direct vers les cours d’eau, surtout en raison de l’artificialisation des sols et de la compacité des terrains.

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